Le gouvernement grec de coalition veut que la zone euro "corrige" le plan de soutien à Chypre, rejeté mardi par le Parlement chypriote, a déclaré le président du parti socialiste Evangélos Vénizélos.
"Cette approche est celle du gouvernement", a précisé M. Vénizélos, allié gouvernemental du premier ministre conservateur Antonis Samaras. M. Vénizélos sortait d'une réunion avec le Premier ministre et leur allié, Fotis Kouvelis (gauche modérée).
M. Vénizélos s'exprimait quelques minutes avant l'annonce par le parlement chypriote du rejet de ce très impopulaire plan qui prévoit une taxe inédite sur les dépôts bancaires.
Selon la télévision publique Net, M. Samaras et le président chypriote, Nicos Anastasiades ont eu une conversation téléphonique juste après le rejet du plan par les députés chypriotes.
En décidant de ces modalités envers Chypre, "l'Eurogroupe a fait une erreur historique", a affirmé M. Vénizélos. Le projet de la zone euro "doit être corrigé le plus vite possible pour assurer la stabilité de l'euro et protéger Chypre", a-t-il ajouté, estimant que la zone euro "dispose de marges pour amender" son projet.
A sa sortie de la réunion de l'alliance gouvernementale grecque, M. Kouvélis a également demandé une "révision" du plan de la zone euro. Il a souligné, comme M. Vénizélos, le "soutien" grec à Chypre dans cette crise.
"La Grèce est protégée" contre d'éventuelles retombées de la crise chypriote, a pour sa part affirmé le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras, s'exprimant lui aussi en sortant de cette réunion avant les chefs des partis.
"Chypre ne va pas faire faillite; qui raconte ça?", a-t-il aussi lancé aux journalistes.