Investing.com - La livre sterling a atteint un nouveau plus bas de deux ans mardi, alors que le refus du Royaume-Uni ou de l'Union Européenne de modifier ses positions de négociation augmentait les risques d'un Brexit sans accord le 31 octobre.
Vers 09h45, la livre s'était légèrement redressée pour s'établir à 1,2172 contre le dollar et à 1,0924 contre l' euro, en baisse de 0,4% et 0,4% respectivement. À l'ouverture cependant, elle avait chuté jusqu'à 1,2120 dollar et 1,0881 euro.
La livre a maintenant perdu 2,2% contre le dollar sur la semaine dernière et 3,8% le mois dernier, alors que la perspective d'un "Brexit dur" est passée d'un événement risqué à - selon les mots du ministre britannique Michael Gove - "l'hypothèse de travail" du gouvernement.
Le nouveau Premier ministre Boris Johnson a déclaré lundi qu'il ne rencontrerait pas d'autres dirigeants européens à moins que ceux-ci n'acceptent au préalable de retirer les dispositions controversées du "backstop irlandais" de l'accord de retrait négocié par son prédécesseur, Theresa May. Les responsables de l'UE continuent d'insister pour que l'accord de retrait, qui a été rejeté à trois reprises par le parlement britannique, ne soit pas rouvert.
À la demande du Royaume-Uni, le soi-disant «filet de sécurité» a été inséré dans l'accord afin de garantir la poursuite des échanges transfrontaliers sans heurts après le Brexit et d'éviter ainsi la reprise d'une frontière ferme entre la République d'Irlande et la province britannique de l'Irlande du Nord.
Plus tôt, la Banque du Japon a laissé son taux directeur inchangé à -0,1%, comme prévu, mais a révisé ses prévisions d'inflation et a répété sa guidance selon laquelle «elle n'hésitera pas à prendre de nouvelles mesures d'assouplissement s’il est possible que l’élan en vue de la réalisation de l’objectif de stabilité des prix soit perdu."
Le yen s’est légèrement renforcé pour s’élever à 108,69 contre le dollar.
Les données publiées plus tôt dans la journée avaient fourni une preuve supplémentaire du ralentissement mondial du secteur manufacturier, la production industrielle japonaise ayant chuté plus que prévu, de 3,6% en juin.
La journée européenne a débuté avec des chiffres décevants en provenance de la France, où la croissance du produit intérieur brut a ralenti pour s'établir à 0,2% au deuxième trimestre, en raison du ralentissement de la consommation des ménages. Les économistes avaient prévu que la croissance resterait à 0,3%.
Le dollar était en attente, car les traders attendent des informations du premier jour d'une nouvelle série de négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine - et, bien entendu, le début de la réunion politique de deux jours de la Fed plus tard dans la journée.
Le dollar index, qui compare le billet vert à un panier de devises, a atteint un nouveau sommet de deux mois, à 97,958, avant de retomber à 97,905.