Les melons français atteignent seulement maintenant leur pic de production, en retard de 15 jours à un mois par rapport à d'habitude en raison de la météo capricieuse du printemps, ont indiqué jeudi les professionnels de la filière.
"Avec les grosses chaleurs de ces dernières semaines, la production monte en puissance et va atteindre dans les 15 prochains jours des volumes plus importants qu’habituellement à cette période", rapportent dans un communiqué l'Association interprofessionnelle melon (AIM) et l'interprofession, la SIPMM.
Difficilement disponibles pendant tout le mois de juillet, les melons français sont arrivés avec quelques semaines de retard sur les étals et le cœur de la saison est désormais atteint.
Mais si l'offre française a augmenté doucement et régulièrement depuis fin juin, l’avancement de la campagne affichait toujours un net retard à la mi-août par rapport à la même période des années précédentes (124.000 tonnes seulement en 2013, contre 162.000 tonnes en moyenne de 2009 à 2012).
Et la saison atteint son pic seulement maintenant avec environ 35.000 tonnes récoltées chaque semaine dans les trois régions productrices (sud-ouest, centre-ouest et sud-est). D'habitude, le cœur de saison arrive plus tôt, vers mi-juillet ou début août.
Ce rythme devrait se maintenir jusqu'à début septembre avant de décliner progressivement à partir de mi-septembre.
Les producteurs espèrent que les consommateurs seront au rendez-vous, car si le froid arrivait, la demande en melon baisserait certainement.
D'autant que pour eux, le bilan de l'année s'annonce difficile. "Normalement, la production est échelonnée dans l'été. Là, le plus gros de la production arrive en même temps, ce qui risque de faire chuter les prix", craint Bernard Chiron, vice-président de l'interprofession.