🤑 Il n'y a pas plus abordable. Saisissez cette offre de -60 % pour le Black Friday avant qu'elle ne disparaisse...PROFITER DES SOLDES

L'année 2013 démarre très mal pour l'économie française

Publié le 24/01/2013 14:10

Présentée par le gouvernement comme l'année d'un "nouveau départ pour l'économie française", 2013 commence en fait sous les pires auspices: l'activité replonge, ravivant les craintes d'un retour de la récession alors même que la zone euro donne, elle, des signes d'embellie.

"Nous sommes engagés dans un combat pour que 2013 soit un nouveau départ pour l'économie française", a affirmé mercredi Pierre Moscovici.

Le ministre de l'Economie et des Finances en a profité pour confirmer sa prévision de croissance de 0,8% pour cette année, même s'il laisse de plus en plus clairement entendre qu'elle pourrait être révisée à la baisse lorsque la France présentera sa stratégie budgétaire à Bruxelles, au début du printemps.

D'autres n'ont pas attendu. Les économistes tablent en moyenne sur une croissance de 0,1% à peine en 2013, tandis que le Fonds monétaire international (FMI) vient d'abaisser sa propre prévision pour la France, de 0,4% à 0,3%.

Surtout, alors que le gouvernement espérait que le plus dur était derrière lui, le spectre de la récession plane à nouveau sur ce début d'année.

L'indice PMI, un indicateur avancé de la conjoncture jugé fiable par les analystes, signale en janvier la plus forte contraction de l'activité du secteur privé français depuis mars 2009.

Selon une première estimation publiée jeudi par le cabinet Markit, il se replie à 42,7 points, contre 44,6 points en décembre, reflétant un recul à la fois dans l'industrie manufacturière et dans les services.

Cette étude est au diapason avec celle de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui a mesuré mercredi un moral des industriels en baisse en janvier, là où les experts escomptaient une légère amélioration.

De manière "inquiétante pour la suite", relève l'économiste de BNP Paribas Hélène Baudchon, "le jugement sur les perspectives personnelles de production recule fortement ainsi que celui sur les carnets de commandes".

Ces résultats "mettent en évidence un début d'année 2013 très décevant pour l'économie française et ravivent les craintes de voir celle-ci tomber en récession", estime l'économiste de Markit, Jack Kennedy. Il souligne que "le recul de l'emploi s'accélère", alors que le président François Hollande a promis d'inverser la courbe du chômage d'ici décembre.

Le plus inquiétant est que ce plongeon inattendu intervient après trois mois de légère amélioration et, surtout, au moment où les indices PMI pour la zone euro et pour son moteur, l'Allemagne, ont eux surpris par leur rebond. "Le découplage entre la zone euro et la France est saisissant", commente l'économiste de la banque Unicredit, Marco Valli.

Paris fait pourtant de la stabilisation de la zone euro, après des années de crise financière, la condition sine qua non de son propre rebond.

Si ces chiffres "semblent indiquer une forte reprise de l'économie allemande au premier trimestre" de 2013, "ils ne dépeignent pas un tableau tout rose de la situation économique actuelle de la France", renchérit Constantin Wirschke de Natixis.

La plupart des économistes s'attendent désormais à ce que le produit intérieur brut (PIB) de la France recule en ce début d'année. Or, l'Insee tablait de son côté sur une baisse de 0,2% pour la fin 2012. Si ces pronostics se réalisent, avec deux trimestres consécutifs de contraction, la France retomberait en récession après en être sortie au printemps 2009.

Autant de signaux qui risquent de compliquer la tâche du gouvernement qui s'est engagé à ramener le déficit public de 4,5% du PIB attendus en 2012 à 3% cette année. Sans croissance, les recettes seront moindres et il devra choisir: soit il donne un nouveau tour de vis budgétaire, au risque d'aggraver encore la situation économique, soit il négocie un nouveau délai avec Bruxelles.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés