Le déficit commercial de la France s'est fortement creusé de plus de 1,5 milliard d'euros en mai, à 6,01 milliards, plombé par une rechute des exportations de matériels de transport, ont annoncé vendredi les Douanes.
Le solde entre les importations et les exportations repasse la barre des 6 milliards de déficit mensuel pour la première fois depuis juin 2012.
En avril, il s'était établi à 4,5 milliards.
Sur les douze derniers mois dont les chiffres sont connus, le déficit atteint 63,3 milliards, soit légèrement moins que sur l'année 2012 (67,1 milliards).
Alors que les importations sont "pratiquement stables" en mai, "les exportations retombent après leur poussée d'avril", notent les Douanes dans un communiqué.
Selon elles, "le reflux des livraisons de matériels de transport s'avère déterminant, mais le repli des ventes d'équipements électroniques et électriques est également significatif".
Dans le détail, les exportations s'élèvent en mai à 36,1 milliards d'euros (contre 37,7 milliards en avril), soit une des plus mauvaises performances mensuelles depuis 2011, année noire pour le commerce extérieur français.
"Après deux mois à très haut niveau, les livraisons de produits des industries aéronautiques et navales refluent", et "le repli est également sensible pour l'industrie ferroviaire", expliquent les Douanes.
En outre, les ventes de biens intermédiaires et de pétrole raffiné marquent un peu le pas.
Ces exportations en berne sont un peu compensées par la nette poussée de celles de matériel militaire et par la poursuite du redressement des ventes de produits pharmaceutiques, de véhicules automobiles et de machines industrielles.
Le repli des exportations est marqué en dehors de l'Union européenne, notamment vers l'Asie, le Proche et Moyen-Orient et l'Afrique.
Les importations de leur côté s'élèvent à 42,1 milliards en mai. Les achats de matériels de transport, principalement dans l'industrie automobile, mais aussi d'équipements informatiques et de matériel électrique refluent, ce qu'atténuent largement de très importants achats pharmaceutiques à l'Irlande, une reprise des importations de téléphones portables fabriqués en Chine et une nouvelle hausse du montant des approvisionnements énergétiques.