La Chine a assoupli quelques-unes des restrictions sur ses importations de produits alimentaires japonais, a-t-elle annoncé dimanche, premier jour d'un sommet trilatéral Chine-Japon-Corée du Sud consacré principalement à la catastrophe du 11 mars.
Le Japon s'efforce toujours de maîtriser le pire accident nucléaire survenu dans le monde depuis Tchernobyl en 1986. Le séisme et le tsunami géant du 11 mars ont endommagé quatre réacteurs de la centrale de Fukushima (nord-est du pays).
Pékin va lever une partie des restrictions sur l'importation de produits agricoles japonais, prises après l'accident du 11 mars, a indiqué le Premier ministre chinois, Wen Jiabao.
La Chine va autoriser les importations de produits agricoles provenant de deux des douze préfectures soumises à de sévères restrictions, a précisé un responsable japonais, après une rencontre bilatérale sino-japonaise, dans le cadre de ce sommet.
Pékin va également cesser de soumettre à des contrôles radioactifs les produits alimentaires autres que les légumes, les produits de la mer et les produits laitiers.
Wen Jiabao a indiqué au Premier ministre japonais, Naoto Kan, que la Chine allait encourager ses ressortissants à séjourner au Japon, en accordant des licences à des agences touristiques japonaises en Chine, ce qui sera "une première", selon un responsable japonais.
Les dirigeants se sont également fixé pour objectif de finir les études préparatoires en vue d'un accord de libre-échange entre les trois pays.
Les trois pays ont promis par ailleurs de renforcer leur coopération dans le domaine de la sécurité nucléaire, via leurs experts respectifs, et en matière de préparation à ce type de catastrophe.
"Le Japon s'engage à partager avec la Chine, la République de Corée et la communauté internationale en général, les leçons apprises lors de l'accident nucléaire et du séisme", selon un communiqué conjoint.
Cette rencontre entre les trois dirigeants se déroule quelques mois après d'importantes tensions entre la Chine et le Japon. Le 7 septembre dernier, une collision un chalutier chinois et des garde-côtes japonais avait entraîné la plus grave crise diplomatique entre les deux pays depuis des années.
Les faits s'étaient produits dans une zone contestée de la mer de Chine orientale, au large d'îlots appelés Senkaku en japonais et Diaoyu en chinois revendiqués par les deux pays rivaux.
Le Premier ministre chinois et le président sud-coréen Lee Myung-Bak, accompagnés par le Premier ministre japonais, ont visité samedi le nord-est du pays afin d'exprimer leur solidarité aux rescapés du séisme et du tsunami, et aux personnes touchées par la catastrophe nucléaire.