La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a estimé mardi que les fonds propres des banques françaises étaient aujourd'hui "suffisants" pour répondre aux exigences des régulateurs.
Auditionnée par la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Mme Lagarde a indiqué se tenir "extrêmement à jour des évaluations faites de manière très régulière par la Banque de France" sur la situation des banques françaises, qui sont, selon elle, des sortes de +stress test+ (tests de résistance).
Les tests de résistance consistent à soumettre chaque banque à différents scénarios macroéconomiques "extrêmes", retenant souvent des hypothèses de forte dégradation de l'économie mondiale.
"Je considère que même en situation +stressée+ (dégradée, ndlr), avec des contraintes à la fois de baisse du taux de croissance et d'environnement économique plus difficile, les fonds propres des banques sont suffisants aujourd'hui pour répondre aux ratios exigés dans le cadre de Bâle II", a dit Mme Lagarde.
Les normes dites "Bâle II" sont définies par le comité de Bâle, instance internationale chargée de faire évoluer les règles prudentielles, notamment en matière de fonds propres et d'évaluation des risques.
La ministre a par ailleurs indiqué que l'engagement des banques françaises ayant bénéficié du plan de soutien français d'accroître leurs encours de crédit de 3% à 4% d'ici la fin 2009 était jusqu'ici "tenu".
"Très clairement, il y a moins de demande de crédit qu'en 2008", a toutefois souligné la ministre.