Les commerçants indépendants se sont montrés favorables mercredi à la suppression des "soldes flottants", jugeant que ce système "ne convient ni aux commerçants ni aux consommateurs".
Ils apportent ainsi leur soutien à un amendement au projet de loi Consommation déposée par la députée socialiste Annick Le Loch, qui a reçu un avis favorable de la commission des affaires économiques de l'Assemblée et qui a donc toutes les chances d'être adopté.
Ce dernier prévoit de supprimer les deux semaines de soldes dits "flottants", instaurés en 2008 par la loi de modernisation de l'économie. On repasserait ainsi à l'ancien système de six semaines maximales fixes.
Actuellement, ces deux semaines de soldes flottants, à des dates librement choisies par les commerçants, s'ajoutent aux deux grandes périodes de soldes traditionnelles qui se déroulent sur l'année.
Selon la Fédération du commerce associé (FCA), le bilan des soldes flottants "est nettement décevant", car en terme de chiffre d'affaires les commerçants ont réalisé "des ventes inférieures à celles normalement réalisées en période de promotion".
Le système a également introduit une "perte de repères sur la valeur réelle des produits" chez les consommateurs "en attente permanente des +anniversaires+, des +soldes privés+, des +périodes promotionnelles+", indique de son côté le Syndicat des indépendants, dénonçant une "foire permanente".
Dans ce contexte, "le terme +soldes+ perd sa signification symbolique et sa force d'attractivité", estime la FCA.
Mercredi, peu après l'ouverture des soldes d'été, les ministres de la Consommation et du Commerce, Benoit Hamon et Sylvia Pinel, se sont opposés à un remaniement de la législation autour des soldes et des soldes flottants, jugeant que "cela ne changerait pas grand chose" et que l'important.