L'euro recule toujours mercredi face au dollar et à toutes les monnaies asiatiques, le scepticisme des investisseurs grandissant quant à l'efficacité du plan d'aide européen de près d'un millier de milliards de dollars annoncé dimanche dernier.
Vers 06H00 GMT (08H00 à Paris), l'euro valait 1,2633 dollar contre 1,2672 dollar mardi soir vers 21H00 GMT.
Monté à plus de 1,30 dollar en cours de journée lundi, l'euro avait été dopé par le plan annoncé par les pays de l'UE qui prévoit jusqu'à 750 milliards d'euros pour aider les pays de la zone euro, si nécessaire.
Mais ce net rebond avait été enrayé par l'agence de notation Moody's, qui a répété qu'elle allait abaisser la note de la Grèce de manière "très certainement" significative, jugeant "possible", un ajustement en catégorie spéculative. Pour le Portugal, elle prévoit aussi un abaissement.
L'euphorie est passée et l'euro a désormais effacé tous ses gains de lundi face au dollar, des risques continuent de planer sur la mise en place de ce plan, et sur la capacité de la Grèce, et d'autres pays, l'Espagne et le Portugal en particulier, à appliquer de nouvelles mesures d'austérité, notaient des analystes.
"Il reste beaucoup de points d'interrogation sur le programme et nous ne discernons pas la fin des inquiétudes sur les déficits budgétaires européens", a dit M. Naomi Hasegawa, stratégiste chez Mitsubishi UFJ Morgan Stanley à Dow Jones Newswires.
Les investisseurs guettent en tout cas la publication plus tard dans la journée de mercredi de chiffres concernant la zone euro, dont une estimation de la croissance au premier trimestre et la production industrielle en mars.
Les hésitations de Wall Street, qui a effacé une grande partie de ses gains, mardi soir en fin de séance, ont ajouté une pression supplémentaire sur l'euro car le repli des actions est perçu comme un signe d'un environnement moins sûr, et les investisseurs se retirent des actifs plus risqués, expliquent les cambistes.
Vers 06H00 GMT, la livre britannique qui s'est affirmée après l'arrivée du nouveau Premier ministre conservateur David Cameron à la tête d'une coalition avec les libéraux-démocrates, se stabilisait voire redescendait à 84,82 pence pour un euro.