Près de 400 chefs d'entreprises français ont participé mardi au Medef à une réunion d'information sur la Libye, devant leur permettre de mieux appréhender les perspectives d'investissement dans ce pays et de participer à sa reconstruction, a-t-on appris auprès de l'organisation patronale.
Etaient présents à cette réunion, également organisée par la Chambre de commerce franco-libyenne, plusieurs directeurs de groupes du CAC 40, comme Alcatel, Alstom, Peugeot, Total, Bouygues ou Vinci, ainsi que des patrons des PME, alors que la France a pris un rôle actif dans la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
"Il s'agissait de se retrouver pour s'organiser, prendre connaissance des perspectives économiques ou des projets de financements dans le pays", a expliqué à l'AFP Thierry Courtaigne, vice-président directeur général du Medef International.
Après avoir pris des risques politiques en Libye, la France souhaite maintenant "participer activement à sa reconstruction", a lancé aux chefs d'entreprises le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Pierre Lellouche.
"La France bénéficie d'un capital de sympathie élevé auprès des nouvelles autorités libyennes. Il est normal que les entreprises françaises en profitent", leur a-t-il dit.
"Ce n'est pas pour autant que le marché est à prendre, il est à gagner", a indiqué M. Courtaigne à l'AFP, assurant que, pour prendre des parts de marché en Libye, les Français devaient "être bons et répondre aux attentes des Libyens".
"Après la reconstruction, il va y avoir beaucoup plus de place pour l'investissement privé, mais aussi beaucoup de concurrents", a-t-il poursuivi.
Le marché de la reconstruction est évalué par le Conseil national de transition (CNT) libyen à 200 milliards de dollars sur dix ans.