Le numéro un mondial des cosmétiques L'Oréal a affiché jeudi sa confiance pour 2013 en confirmant ses objectifs de croissance des ventes et des résultats, après des résultats semestriels record dans un marché des cosmétiques un peu moins dynamique.
"La compétitivité du groupe s'est encore améliorée, se traduisant par des gains de parts de marché dans l'ensemble des divisions et des zones", s'est félicité le PDG du groupe Jean-Paul Agon, cité dans un communiqué.
Le bénéfice net a atteint 1,7 milliard d'euros, en hausse de 5,2%, pour un chiffre d'affaires, déjà publié, en hausse de 4,7%, à 11,8 milliards. La croissance à données comparables était de 5,4%.
Le groupe a également annoncé un résultat d'exploitation "record" au premier semestre à 2 milliards d'euros, soit une marge d'exploitation de 17,4% du chiffre d'affaires, en hausse de 0,5 point sur l'année précédente.
Fort des ces performances, L'Oréal a confirmé ses objectifs pour 2013 et reste donc "confiant dans (sa) capacité à surperformer de nouveau le marché, et à réaliser une nouvelle année de croissance du chiffre d'affaires, des résultats et de la rentabilité", a déclaré M. Agon.
Des résultats obtenus alors que la croissance du marché mondial des cosmétiques "continue à être dynamique", mais "a ralenti par rapport à 2012", a relevé le directeur de la communication financière, Thierry Prévot, lors d'une conférence téléphonique. L'Oréal estime que la croissance du marché s'est située entre 3,5% et 4%, et prévoit un deuxième semestre "du même ordre".
"Nous surperformons le marché et L'Oréal a de nouveau nettement renforcé ses positions stratégiques (...) au niveau des quatre divisions" de la cosmétique ainsi que "sur le plan géographique", a ajouté M. Prévot. "L'Oréal a progressé 1,5 fois plus vite que son marché", a-t-il résumé.
La rentabilité de l'ensemble de la branche cosmétique (qui représente l'essentiel des ventes du groupe) a atteint 18,4%, en hausse de 0,8 point.
Les quatre divisions (produits professionnels, produits grand public, luxe, cosmétique active) enregistrent ainsi des marges supérieures à 20%, avec notamment 27,3% pour la cosmétique active.
L'Oréal n'a cependant réduit ni dépenses de R&D, qui progressent de 8,8%, ni les frais publi-promotionnels, à un niveau identique à l'an dernier, a observé le directeur de la communication financière.
Les nouveaux produits ont soutenu l'activité au premier semestre, notamment la gamme de soin du cheveu L'Oréal Paris aux Etats-Unis, la coloration Olia de Garnier et l'anti-chute Neogenic de Vichy, a détaillé M. Prévot. Pour la deuxième moitié de l'année, le groupe poursuit son programme de lancements, avec un nouveau parfum féminin chez Armani et un nouveau soin du visage chez Lancôme.
Les résultats semestriels record interviennent au lendemain de déclarations du président du conseil d'administration du groupe Nestlé, Peter Brabeck, indiquant que le droit de préemption entre les deux premiers actionnaires de l'Oréal, la famille Bettencourt et Nestlé, ne serait pas prolongé après son échéance en avril 2014. L'Oréal n'avait pas commenté ces propos.
M. Brabeck avait ajouté que s'agissant de la part de Nestlé dans L'Oréal, le groupe suisse voulait avoir "toutes les options sur le table, y compris celle du statu quo".