Areva a démenti vendredi envisager jusqu'à 3.000 à 4.000 suppressions d'emplois dans le cadre de son plan stratégique post-Fukushima prévu pour décembre, qualifiant de "faux et sans fondement" ces chiffres avancés par le journal français Le Figaro.
"Ces chiffres sont faux et sans fondement", a déclaré une porte-parole du groupe nucléaire français, interrogée par l'AFP.
Dans la foulée de la catastrophe nucléaire japonaise de Fukushima en mars et de l'arrivée de Luc Oursel à la tête du groupe en remplacement d'Anne Lauvergeon, Areva a décidé d'"un plan d'action stratégique" destiné à passer en revue l'ensemble des activités du géant de l'atome.
Selon le Figaro de vendredi, "le scénario le plus dur évoqué au sein du management envisagerait entre 3.000 et 4.000 suppressions de postes", soit 6 à 8% des effectifs globaux.
"Pure spéculation", réplique-t-on à la direction d'Areva.
La direction a convoqué en urgence les syndicats au niveau européen les 26 et 27 octobre après la divulgation d'informations mardi sur ses projets de suppressions d'emplois en Belgique et en Allemagne, où le dirigeant de sa filiale allemande a subitement démissionné.
Selon le magazine économique français L'Expansion, le groupe s'apprête à supprimer 800 emplois en Allemagne dans le combustible et fermer d'ici trois ans une usine employant 150 personnes à Dessel en Belgique.
D'autres importants projets en Afrique seraient gelés ou annulés et la nouvelle filiale mines chercherait un nouvel entrant au capital, selon le magazine économique.
Interrogé par l'AFP, Areva a refusé de commenter ces informations.