Le président américain Barack Obama a exhorté vendredi la Grèce à engager des réformes gouvernementales et fiscales, lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre italien à la Maison Blanche.
"Matteo a raison. La Grèce doit engager des réformes", a dit Barack Obama. Les Grecs "doivent prélever les impôts. Ils doivent réduire leur bureaucratie, flexibiliser leur marché du travail".
Le président américain a rappelé qu'il avait appelé le Premier ministre grec à montrer à son peuple "qu'il y a de l'espoir et que vous pouvez retrouver de la croissance".
Matteo Renzi, en visite à la Maison Blanche, avait peu avant appelé le gouvernement grec à respecter les engagements passés avec l'Union européenne.
"Nous soutiendrons un degré de flexibilité sur la façon dont vous avancerez", a ajouté Barack Obama, "mais vous devez montrer à vos créanciers et à ceux qui soutiennent votre système financier que vous essayez de vous aider vous-mêmes, et cela requiert le genre de décisions difficiles que Matteo commence à prendre".
Barack Obama et le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis ont eu une "brève interaction" jeudi soir à la Maison Blanche en marge d'une cérémonie commémorant l'indépendance grecque de 1830, a indiqué à l'AFP un responsable américain.
M. Varoufakis, présent à Washington à l'occasion des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, a affiché la volonté de son gouvernement de mener à bien les réformes exigées par ses créanciers pour qu'ils débloquent une tranche d'aide de 7,2 milliards d'euros.
Il fait face à un certain scepticisme, notamment de la part de son homologue allemand Wolfgang Schaüble, et à une grande fermeté de la part de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.