(Reuters) - Les principales Bourses européennes accroissent leurs pertes de la veille mardi à l'ouverture, toujours tirées vers le bas par la crise grecque, qui menace la zone euro d'un saut dans l'inconnu en cas de défaut de la Grèce sur sa dette.
À Paris, l'indice CAC 40 perdait 0,86% (41,40 points) à 4.773,96 points à 09h25. À Francfort, le Dax cédait 0,96% et à Londres, le FTSE abandonnait 0,34%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,90% et le FTSEurofirst 300 de 0,64%. Ce dernier a subi lundi sa plus forte baisse depuis fin mai (-1,57%) et il s'est rapproché d'un creux de près de quatre mois touché la semaine dernière.
Malgré l'imminence de remboursements dus le 30 juin au Fonds monétaire international (FMI), la Grèce et ses créanciers campent sur leurs positions et aucun accord permettant de débloquer une nouvelle aide en faveur d'Athènes ne semble devoir être conclu rapidement.
La prudence sur les marchés est accentuée par le début d'une réunion de deux jours du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale, alors que les investisseurs attendent une hausse des taux d'intérêt au cours du second semestre aux Etats-Unis, probablement en septembre.
Les Bourses de New York, lundi, et Tokyo, mardi, ont fini en baisse. La Bourse de Shanghaï a pour sa part plongé de 3,44%.
Malgré la crise grecque, l'euro progresse à 1,1315 dollar.
Les rendements à 10 ans des obligations souveraines des pays de la zone euro aux finances publiques jugées les moins solides sont en revanche en hausse de 9 à 12 points de base, les investisseurs craignant que l'Italie, l'Espagne ou le Portugal ne soient particulièrement fragilisés par les déflagrations de la crise de la dette en Grèce.
De tous les indices sectoriels européens, seul celui de la santé est en hausse (+0,1%) porté par la perspective d'une nouvelle vague de concentration dans le secteur de l'assurance santé aux Etats-Unis.
Le secteur automobile (-1,22%) souffre en revanche du ralentissement de la reprise du marché automobile européen.
(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)