L'enquête internationale menée sur de possibles manipulations des taux de changes concerne une quinzaine des plus grands établissements bancaires au monde et s'est étendue à de nouvelles devises, écrit mercredi le Financial Times.
Selon le journal, qui fait référence à deux sources proches du dossier, l'autorité britannique en charge des marchés, la Financial Conduct Authority (FCA), a demandé des informations à "au moins quinze banques" dans le cadre de ses investigations sur de possibles manipulations sur l'énorme marché des changes (5.300 milliards de dollars par jour).
Des enquêtes similaires sont actuellement également menées aux Etats-Unis, en Suisse, à Hong Kong et au niveau européen.
Si elles se concentrent sur le segment très liquide des transactions euro/dollar, elles examinent également les échanges sur le dollar australien, la livre sterling ainsi que sur des monnaies scandinaves, avance le FT, précisant qu'au moins une douzaine de courtiers en devises étrangères ont été suspendus par les régulateurs à Londres, Tokyo et New York.
Plusieurs banques ont déjà reconnu être concernées par ce nouveau scandale, comme les Américaines Goldman Sachs, JPMorgan Chase et Citigroup ou encore les Britanniques Barclays, HSBC et RBS, UBS en Suisse et Deutsche Bank en Allemagne.
S'y ajoutent encore, selon le FT, notamment Morgan Stanley et Standard Chartered. Le journal précise que les quatre plus gros acteurs sur ce marché --Deustche Bank, Citigroup, Barclays et UBS-- en contrôlent plus de la moitié.