Le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell a annoncé vendredi vouloir poursuivre la vente de champs pétroliers qu'il possède au Nigeria où les vols et les sabotages ont réduit la production de brut.
La société Shell poursuivrait ainsi la vente des concessions qu'elle possède "à terre" dans le pays.
Dans son communiqué, la société évoque "le début d'un changement de stratégie, la consultation de partenaires" et son probable désengagement de quelques concessions "à terre, dans la partie orientale du Delta du Niger", dans la zone pétrolifère du Nigeria.
La société dit avoir "suivi une stratégie de cessions sélectives d'actifs" qu'elle détient à terre pour se concentrer sur une zone voisine "plus petite".
Shell a déjà vendu depuis 2001 ses parts dans huit champs pétroliers et a retiré de ces ventes 1,8 milliard de dollars.
Selon les spécialistes, la compagnie semble vouloir transférer son activité vers les eaux profondes où les sabotages d'oléoducs et les vols de brut sont moins fréquents.
Le plus gros producteur du Nigeria a également annoncé qu'une coentreprise exploitée par sa filiale nigériane prévoyait d'investir trois milliards d'euros dans des projets gaziers et des oléoducs. Shell détient 30% de cette coentreprise, le reste étant détenu par NNPC, Total et Agip.