Les entreprises françaises implantées en Algérie ont renforcé leur sécurité mais n'envisagent pas de quitter le pays après l'attaque meurtrière d'un site gazier par un commando islamiste, a assuré vendredi la présidente du Medef, Laurence Parisot.
Interrogée sur France 2, Mme Parisot a indiqué qu'il y avait plus de 500 entreprises françaises en Algérie, dont beaucoup dans les secteurs de l'énergie et des mines.
Ces sociétés "ont su depuis toujours qu'elles avaient quelque chose de particulièrement sensible à gérer", a ajouté la présidente de la principale organisation patronale française.
"Elles sont en train, nous le savons depuis 24 heures, de renforcer encore plus toutes leurs procédures pour sécuriser au maximum leur personnel et leur site", a-t-elle encore expliqué.
"Pour autant il n'est pas question pour ces entreprises françaises de quitter la région", a-t-elle insisté.
Depuis près de deux ans, "beaucoup d'entre elles avaient de toute façon rapatrié leur personnel non indispensable", a encore fait valoir Mme Parisot.
Quant à réduire leur activité, elle a estimé que, "pour l'instant, rien n'(indiquait) ce type de décision". Les entreprises "sont très attachées à leur implantation locale", a fait valoir Mme Parisot.
Pour elle, il est encore trop tôt pour évaluer les conséquences économiques de la prise d'otage sur le site gazier d'In Amenas dans l'est de l'Algérie, opéré par l'entreprise britannique BP, le norvégien Statoil et la compagnie nationale algérienne Sonatrach.
L'armée algérienne a lancé jeudi un assaut pour libérer les centaines de travailleurs algériens et la quarantaine d'étrangers retenus par un groupe lié à Al-Qaïda. Cette tentative s'est traduite par de nombreux morts parmi les otages.