Seulement un gros quart des entreprises européennes installées en Chine jugent les perspectives favorables pour elles dans la deuxième économie mondiale, a affirmé une étude dévoilée jeudi.
Simplement 29% des entreprises sondées sont optimistes sur leurs chances de faire des bénéfices, contre 34% l'année dernière, a révélé la Chambre de commerce de l'Union européenne en Chine, dans cette étude qu'elle a réalisée auprès de plus de 500 de ses membres.
C'est le plus bas niveau de confiance depuis 2004.
"Les résultats financiers se dégradent et l'espoir de faire des profits est au plus bas", a affirmé dans un communiqué Davide Cucino, le président de la chambre européenne.
D'après l'étude menée en mars dernier, 64% des sondés ont réalisé des bénéfices en 2012, contre 73% l'année précédente. L'augmentation du coût du travail en Chine est le facteur principal de cette baisse.
Mais le ralentissement économique en Chine est également cité par le secrétaire général de la chambre européenne, Adam Dunnett.
"Les chiffres publiés par le Bureau national des statistiques montrent que la route sera longue. Je pense que certains ont été surpris que la reprise ne soit pas plus rapide", a-t-il analysé lors d'une conférence de presse jeudi.
Les entreprises européennes sont aussi confrontées à une concurrence plus forte et au ralentissement de l'économie mondiale, selon l'étude.
La Chine impose en outre des restrictions d'accès aux entreprises étrangères sur son marché et un cadre réglementaire parfois discriminatoire, qui aurait entraîné 17,5 milliards d'euros de pertes l'an dernier, selon Davide Cucino.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mercredi abaisser de 8% à "environ 7,75%" sa prévision de croissance pour la Chine en 2013. Le pays a connu l'an dernier sa croissance la plus faible en 13 ans, à 7,8%.
Récemment, des experts ont conclu que la croissance en Chine continuait à ralentir, après l'annonce par Pékin d'un tassement de la progression des investissements au mois d'avril.