Le Portugal espère achever son programme de privatisations d'ici la fin de l'année 2012 et il escompte en retirer au moins sept milliards d'euros, annonce le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho dans un entretien au Figaro daté de lundi.
Le pays avait accepté de s'engager dans cette voie dans le cadre de l'accord qu'il a conclu en mai avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international en échange d'un prêt de 78 milliards d'euros.
"Nous sommes en train de supprimer les +golden shares+ (droit de veto, ndlr) que l'Etat détient dans les entreprises publiques, puis nous engagerons le processus de privatisation dans les secteurs de l'énergie d'ici mi-novembre", souligne le Premier ministre du Portugal.
Au programme, selon Pedro Passos Coelho: les entreprises d'électricité, de gaz et de pétrole, dont Galp, la compagnie aérienne TAP, le gestionnaire d'aéroport Ana, la Poste, la compagnie du fret de chemin de fer et la chaîne de radio-télévision publique RTP.
"L'ensemble du processus devra être finalisé fin 2012, l'objectif visant à récupérer au moins 7 milliards d'euros", précise le Premier ministre.
Il annonce également avoir reçu des marques d'intérêt d'investisseurs européens mais aussi du Brésil, de la Chine et de plusieurs pays arabes.
"Le président de la Banque nationale de développement économique brésilienne, la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, ainsi que son prédécesseur Lula sont déjà venus nous faire part de l'intérêt des investisseurs brésiliens", insiste M. Passos Coelho.