Le prix du gazole est remonté à son plus haut niveau depuis fin mai la semaine dernière, l'essence restant elle quasi inchangée à l'heure des premiers départs en vacances, selon les relevés officiels publiés lundi.
Le litre de gazole --qui représente plus de 80% de la consommation en France-- s'est vendu en moyenne 1,3333 euro la semaine passée, soit une hausse d'environ un centime, selon les relevés du ministère de l'Ecologie et de l'Energie.
Le sans plomb 95 est, lui, resté stable à 1,5248 euro, tandis que le sans plomb 98 a affiché une légère progression (+0,4 centime) à 1,5850 euro.
Sous l'effet conjugué d'une hausse du baril et de la baisse de l'euro par rapport à la devise américaine, le prix du brut comptabilisé en euro a progressé ces derniers jours.
Il est passé en dessous des 77 euros le baril de Brent fin juin au-dessus de la barre des 80 euros le 5 juillet, ce qui pousse les prix à la hausse.
Le PDG de Total, Christophe de Margerie, a estimé samedi qu'il n'y avait pas de raison que les prix à la pompe augmentent en cette période de départs en vacances, après qu'une association de consommateurs a dénoncé cette semaine les marges "anormalement élevées" des stations-service sur l'essence.
"On est tellement malins que, quand les Français partent en vacances, on va augmenter les prix pour se rendre sympathiques? C'est évident que non. On fait attention justement à ce qu'il n'y ait pas de hausses à ce moment-là", a assuré M. de Margerie.
L'association CLCV avait critiqué jeudi les marges des stations-service sur l'essence, supérieures de 3 centimes par litre environ à celles pratiquées sur le gazole, un écart que les professionnels du secteur imputent à de moindres volumes de vente (le diesel représente 80% des ventes de carburant dans l'Hexagone) et des surcoûts réglementaires.