Renault n'a pas encore reçu le feu vert des autorités chinoises pour lancer la construction d'une usine en Chine avec son partenaire Dongfeng, a indiqué lundi une porte-parole, démentant une information de presse.
"Nous attendons la validation du dossier pour la signature finale", a-t-elle dit à l'AFP. Selon une source proche du dossier citée par le China Business News, les autorités chinoises auraient donné au mois de mai leur accord pour la mise en place d'une coentreprise entre les deux constructeurs et la construction d'un site de production pour un investissement total estimé à 11 milliards de yuans (1,4 milliard d'euros).
Une source proche du dossier avait indiqué à l'AFP il y a un an et demi que Renault projetait de se doter d'une usine d'une capacité de 200.000 véhicules par an dans la ville de Wuhan (centre), où est basé Dongfeng. Les deux groupes ont déjà signé un protocole d'accord en ce sens début 2012.
Cette usine pourrait fabriquer 150.000 unités par an dès 2014, avait précisé cette source. La porte-parole de Renault n'a pas commenté ces chiffres.
Cette coentreprise s'appuiera sur celle déjà créée en 1993 par Renault et Sianjiang pour la production d'utilitaires (Traffic) et monospaces (Espace, Scénic) et dont l'activité s'était arrêtée en 2003.
Dongfeng a acquis une part de 55% dans le projet Renault-Sanjiang en juin.
Le chinois possède des coentreprises avec de nombreux constructeurs étrangers, dont PSA Peugeot Citroën via la société DPCA qui exploite trois usines à Wuhan.
La Chine est devenue cruciale pour les constructeurs internationaux dont les ventes souffrent durablement en Europe.
L'an dernier, plus de 19 millions de véhicules neufs ont été immatriculés en Chine, dont 15,5 millions de voitures et de minibus, une hausse de 4,3% sur 2011.