L'accord de compétitivité au sein de Renault, contre lequel la CGT a lancé un recours judiciaire vendredi, "fait l'objet d'une adhésion très forte" des salariés du constructeur automobile français, a défendu samedi son patron Carlos Ghosn.
"L'accord de compétitivité et tout ce qui tourne autour fait l'objet d'une adhésion très très forte au sein de l'ensemble du personnel de Renault et du management de Renault", a déclaré M. Ghosn à des journalistes.
"Je pense que c'est quelque chose qui répond aux besoins de l'entreprise , qui est supporté par le gouvernement et qui répond aux désirs de l'immense majorité des employés", a -t-il ajouté, en marge des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence.
Le PDG de Renault était interrogé sur le recours lancé par la CGT contre l'accord qui vise à augmenter la production du groupe sur ses sites français, en contrepartie de suppressions de postes et d'une série d'efforts des salariés dont un gel des salaires en 2013.
La fédération CGT de la métallurgie a contesté vendredi devant le tribunal de grande instance de Nanterre cet accord conclu le 13 mars, estimant qu'il ne pouvait se substituer aux accords sur le temps de travail précédemment négociés et signés dans les différentes entreprises et établissements du groupe.
Le juge des référés du TGI de Nanterre a mis sa décision en délibéré au 26 juillet, a indiqué le syndicat.
La fédération CGT a également assigné les fédérations de la métallurgie CFDT, FO et la CFE-CGC, toutes trois signataires de l'accord.
Ce dernier prévoit 7.500 suppressions nettes de postes ainsi qu'une augmentation du temps de travail, en contrepartie du maintien de l'activité dans les usines françaises jusqu'en 2016.