Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il n'augmenterait pas les impôts et qu'il ne toucherait pas au bouclier fiscal, malgré la proposition de la commission des Lois de l'Assemblée nationale d'en retirer la CRDS, dans un entretien à paraître vendredi dans Le Figaro.
"Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts et je ne les augmenterai donc pas", a affirmé le chef de l'Etat, dans cette interview qui a également été mise en ligne jeudi soir sur le site lefigaro.fr.
Selon lui, "ce choix déterminé" est destiné à "rompre avec une politique menée depuis vingt ans et qui a conduit à détruire des emplois en handicapant la compétitivité de notre économie".
"Je ne toucherai pas au bouclier fiscal car je crois au principe selon lequel on ne peut prendre à quelqu'un plus de la moitié de ce qu'il gagne", a-t-il également affirmé.
M. Sarkozy estime que "si on laisse passer une exception, comme par exemple la CSG, ce n'est plus un bouclier. S'agissant des niches fiscales, nous verrons au cas par cas. Certaines peuvent être modifiées. Dans l'immobilier, par exemple, il n'y aura plus d'avantage fiscal si l'immeuble concerné n'est pas labellisé basse consommation", a-t-il ajouté.
Le président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Jean-Luc Warsmann (UMP), a proposé de retirer la CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale) du bouclier fiscal, dans un rapport visant à "optimiser la dépense publique" et rendu public mercredi.