Le "solde général d'exécution" du budget de l'Etat français à la fin du mois d'août, c'est-à-dire le déficit à cette date, s'établissait à 93,6 milliards d'euros, soit moins qu'au 31 août 2012 (-97,7 milliards d'euros), a annoncé mardi le ministère des Finances.
Cette réduction a été rendue possible par un bond des recettes de l'Etat (190,8 milliards contre 177,5 milliards d'euros), portées en particulier par l'impôt sur le revenu et l'impôt sur les sociétés, qui ont permis de compenser deux dépenses exceptionnelles au niveau européen (augmentation de capital de la Banque européenne d'investissement et versement au fonds de secours des pays en crise de la zone euro), a précisé Bercy.
La France a aussi tiré profit du niveau très faible des taux d'intérêt sur les marchés des emprunts d'Etat, qui lui ont permis de réduire de manière "significative" la charge de sa dette, c'est-à-dire le paiement des intérêts à ses créanciers. Ce poste de dépense a diminué de 5,1% entre août 2012 et août 2013, pour atteindre 28,2 milliards d'euros.
Le ministère des Finances fait valoir par ailleurs que l'Etat a réduit son déficit malgré un effet de comparaison qui lui est défavorable, puisqu'en 2012 ses finances avaient bénéficié de la vente de licences dites "4G" aux opérateurs de téléphonie mobile, soit une recette exceptionnelle de 2,6 milliards d'euros.
"Hors ces éléments de nature exceptionnelle", qu'il s'agisse des recettes de 2012 ou des dépenses européennes de 2013, "le solde à fin août s'améliore de près de 12 milliards d'euros", selon le communiqué.
Paris s'est engagé dans une voie de réduction du déficit public français, qui prend en compte le solde budgétaire de l'Etat mais aussi les déficits des divers systèmes de sécurité sociale, jusqu'à le ramener à 1,2% du Produit intérieur brut en 2017, contre 4,1% prévus cette année.