PARIS (Reuters) - L'activité dans le secteur manufacturier a accentué sa contraction en avril en France pour toucher un plus bas d'un an, pénalisée par la faiblesse persistante de la demande, selon la version définitive de l'indice Markit publiée lundi.
L'indice global du secteur s'est établi à 48,0 en avril, un niveau inférieur au chiffre de 48,3 de la première estimation "flash" et à la marque de 49,6 atteinte en mars.
Il se maintient ainsi pour le deuxième mois consécutif sous le seuil de 50 qui distingue croissance et contraction de l'activité.
La composante production de l'indice, qui avait affiché une progression mineure en mars, est retombée à 48,3, un plus bas d'un an.
Les nouvelles commandes ont connu un quatrième mois consécutif de recul, l'indice correspondant s'inscrivant à 45,6, ce qui représente le repli le plus marqué depuis février 2015.
Cette faiblesse concerne également la demande étrangère et les nouvelles commandes à l'export ont reculé pour le quatrième mois consécutif.
Les fabricants français ont pourtant baissé leurs prix de vente pour le vingt-sixième mois consécutif en avril, avec un recul des tarifs d'une ampleur inédite depuis juillet 2009.
Avec le recul de la demande, les entreprises du secteur ont réduit leurs arriérés de production et ce contexte peu porteur s'est accompagné d'une contraction modérée du sous-indice de l'emploi pour le deuxième mois consécutif.
Dans son enquête de conjoncture mensuelle pour avril, l'Insee avait fait état au contraire d'une progression du climat des affaires dans l'industrie manufacturière le mois dernier.
(Myriam Rivet, édité par Yann Le Guernigou)