Le Fonds monétaire international a déploré vendredi que les ménages suédois remboursent leurs emprunts immobiliers si lentement qu'ils prévoient de le faire en moyenne sur 140 ans.
"La stabilité financière serait [...] renforcée par une réduction constante des échéanciers de remboursement - qui dépassent en moyenne 140 ans", a indiqué le FMI dans un communiqué à l'issue d'une mission en Suède.
Cette statistique avait été révélée en mars par un organisme gouvernemental, l'Inspection du secteur financier. Elle porte sur des emprunts considérés comme relativement sûrs, ceux où l'acheteur immobilier a eu un apport initial égal ou supérieur à 25% de la valeur du bien et verse des mensualités supérieures aux seuls intérêts.
D'après l'institution de Washington, le marché immobilier suédois est l'un des principaux risques pour l'économie du pays, aux côtés de la crise en zone euro.
"Avec une dette des ménages montée au-delà de 1,7 fois le revenu disponible, une baisse soudaine et non négligeable des prix de l'immobilier pourrait avoir un effet sur la consommation et les banques, faisant monter le chômage et encore baisser l'inflation, et grimper le nombre de prêts non productifs et les coûts de financement des banques", a souligné le FMI.
Le Fonds a donné des projections de croissance qui sont les mêmes que celles du gouvernement, à 0,1 point près. Il table sur 1,1% en 2013 et 2,3% en 2014.
En revanche, en matière de taux de change, il a contesté l'analyse du Premier ministre Fredrik Reinfeldt, qui a estimé à la mi-mai que la couronne était "très forte".
Selon les calculs du FMI, "en termes effectifs réels, la couronne est toujours légèrement en dessous, mais près de ses fondamentaux à moyen terme".