L'annonce de la suspension de l'écotaxe a remis sur les rails les discussions sur le pacte d'avenir qui doit tenter de résoudre la crise économique bretonne, ont annoncé mercredi le préfet de Bretagne, Patrick Strzoda, et le président de la région, Pierrick Massiot (PS).
Après l'annonce de la suspension mardi de l'écotaxe, les acteurs économiques, mais aussi les syndicats agricoles, ont accepté de revenir à la table des discussions, ont affirmé mercredi le préfet et le président de région lors d'une conférence de presse commune.
Une première réunion avec ces acteurs économiques et les syndicats se déroulera le 6 novembre, a indiqué M. Strzoda.
Ce pacte doit s'attaquer aux maux de la région marquée par des plans sociaux à répétition, notamment dans l'agroalimentaire.
Il comprend une enveloppe de 15 millions d'euros pour les mesures d'urgence: quatre millions d'euros destinés à aides les entreprises de l'amont de la filière volaille et 11 millions d'euros d'aides à l'investissement pour les abattoirs de la filière porcine et volaille, a détaillé le préfet. "C'est une première enveloppe", a-t-il précisé.
La pacte, dont les modalités d'action doivent être définies avant la fin de l'année, prévoit aussi, parmi les mesures d'urgence, des aides pour mieux accompagner la reconversion des salariés licenciés, comme ceux de l'abattoir Gad SAS de Lampaul-Guimiliau dans le Finistère.
Mais outre les mesures d'urgence le pacte doit définir des mesures à long terme censées relancer durablement l'économie bretonne. "Arrêtons de dire que la Bretagne est à l'agonie, elle a des problèmes, elles se soigne", a affirmé M. Massiot.