🤑 Il n'y a pas plus abordable. Saisissez cette offre de -60 % pour le Black Friday avant qu'elle ne disparaisse...PROFITER DES SOLDES

Tarifs du gaz: le gouvernement n'augmentera pas les prix de 7%

Publié le 13/09/2012 09:30

Le gouvernement n'accordera pas à GDF Suez la hausse de 7% des tarifs du gaz qu'il demande, et veut réformer leurs règles d'évolution, actuellement adossées aux cours du pétrole et qui conduisent le groupe gazier à réclamer des augmentations trimestrielles importantes.

"Ce que je peux vous dire avec certitude, c'est qu'il n'y aura pas au 1er octobre une hausse de 7% du gaz", a assuré la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho, jeudi sur RTL.

Elle n'a pas précisé quelle augmentation le gouvernement pourrait concéder au groupe gazier, ajoutant que la décision, entre les mains du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, serait annoncée en début de semaine prochaine, lundi ou mardi.

"Je n'ai pas de chiffre à vous donner ce matin. Nous allons examiner d'abord en détails cette demande. Il y a une partie qui correspond à l'évolution des tarifs d'achat du gaz sur les marchés internationaux", a expliqué Delphine Batho.

Au delà de ce nouveau bras de fer avec GDF Suez, la ministre a annoncé son intention de proposer fin septembre une réforme du système de fixation des tarifs réglementés du gaz, critiquant dans le système actuel une "sorte de loterie, où l'opérateur demande une hausse des prix, où l'Etat est mis au pied du mur".

Cette réforme sera selon elle évoquée lors de l'examen cet automne de la proposition de loi instaurant des tarifs progressifs de l'énergie, présentée la semaine dernière.

"Ce qui mobilise le gouvernement, c'est de protéger le pouvoir d'achat des Français, par tous les leviers possibles (et d') agir pour réduire cette facture énergétique", a-t-elle fait valoir.

Interrogé par l'AFP, GDF Suez n'a pas souhaité commenter ces annonces, le groupe attendant que le gouvernement détaille ses propositions.

GDF Suez a réclamé aux pouvoirs publics une hausse de 7% de ses tarifs au 1er octobre, relançant son conflit avec le gouvernement, qui avait limité leur progression à 2% cet été.

Réforme casse-tête

En principe, les tarifs du gaz sont révisés tous les trois mois, selon une formule de calcul supervisée par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) et qui est censée refléter l'évolution des coûts du groupe gazier. Or, le groupe s'approvisionne principalement via des contrats à long terme, dont les prix sont traditionnellement adossés sur les cours du pétrole.

"Notre contrat de service public nous donne des obligations d'assurer l'approvisionnement gazier du pays, ce qui n'est possible que grâce à de tels contrats, et ces contrats sont indexés sur le pétrole. On peut les renégocier avec nos fournisseurs, mais seulement jusqu'à un certain point", fait valoir une source au sein du groupe gazier.

Mais, du fait de l'envolée actuelle des cours de l'or noir, cette formule conduit GDF Suez à réclamer de fortes hausses de tarifs depuis plusieurs années.

Ceux-ci auraient dû normalement augmenter de 7,3% en juillet, pour couvrir les coûts du groupe, mais le gouvernement avait décidé de plafonner leur progression au niveau de l'inflation, soit 2%.

En réformant le système d'évolution des tarifs, le gouvernement espère sortir de cet imbroglio. Le chantier s'annonce néanmoins très compliqué.

GDF Suez est fermement attaché au principe que les tarifs doivent couvrir ses coûts. Y déroger pourrait s'avérer contraire aux règles de la concurrence françaises et européennes, notamment si l'opérateur était amené à vendre à perte.

Plusieurs de ses concurrents, regroupés dans l'association Anode, n'entendent pas non plus se laisser faire. Pour eux, limiter les tarifs de GDF Suez revient à étouffer une concurrence qui a déjà bien du mal à exister.

Le gouvernement Ayrault sait qu'il avance sur un chemin semé d'embûches. Le Conseil d'Etat a cassé le gel des tarifs que l'ancienne majorité UMP avait imposé fin 2011, et il a imposé cet été que GDF Suez puisse facturer rétroactivement à ses clients son manque à gagner lié à ce gel, évalué à près de 300 millions d'euros.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés