L'actionnaire principal de la société Tour Eiffel, Chuc Hoang, a réclamé la tenue d'une assemblée générale des actionnaires afin de demander la révocation du conseil d'administration de la société, selon un avis de l'AMF.
L'investisseur d'origine vietnamienne a porté sa participation dans la société spécialiste de l'investissement immobilier --et qui n'a rien à voir avec le monument parisien-- à 25,54% du capital et des droits de vote (1.590.569 actions), a-t-il indiqué à l'Autorité des marchés financiers (AMF).
Ces titres sont logés au sein d'une holding, la Compagnie MI 29. Celle-ci "entend participer activement à la définition et à la conduite de la politique de la société Tour Eiffel et au contrôle de sa gestion", selon les déclarations faites à l'AMF.
A cette fin, elle a réclamé la convocation d'une assemblée générale afin de soumettre aux actionnaires une demande de révocation du conseil d'administration, et de leur demander de se prononcer sur une opération de placement annoncée en septembre. La holding considère en effet que ce placement est "contraire à l'intérêt" de Tour Eiffel.
Chuc Hoang est en conflit avec la direction qu'il menace de poursuites pour abus de pouvoir et de bien sociaux.
L'homme d'affaires s'interroge en effet sur les coûts de la direction générale, qui auraient augmenté de 85% pendant le dernier exercice, selon le rapport d'un expert judiciaire diligenté par ses soins.
Selon l'avis de l'AMF de mercredi, il souhaite être représenté par deux administrateurs au sein du conseil d'administration.
Et il "envisage de poursuivre les achats d’actions de la société Tour Eiffel, directement ou par l’intermédiaire de sociétés de son groupe, en fonction des conditions du marché" mais "il n’a cependant pas l’intention d’acquérir le contrôle de la société".
Début octobre, le concert composé de Mark Inch et Robert Watreland, respectivement président et directeur général de la société d'investissement, a cédé 530.000 actions à Chuc Hoang, pour ne plus détenir que 1,95% du capital.