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Une rumeur de dégradation de la note de la France rend les marchés nerveux

Publié le 19/04/2012 16:00

Le marché obligataire a fait preuve de nervosité jeudi, ébranlé par une rumeur infondée sur une prochaine dégradation de la note de la France, alors même que deux émissions considérées comme test s'étaient bien passées un peu plus tôt dans la journée.

"L'éventualité d'une dégradation de la France n'est pas à prendre au sérieux. Ce sont des rumeurs de rumeurs; il est quasi impossible qu'une agence de notation se permette de dégrader la France à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle", a réagi Patrick Jacq, stratégiste obligataire chez BNP Paribas.

"Pour autant cela prouve que le marché est particulièrement nerveux", a-t-il ajouté.

Sur le marché secondaire, là ou s'échange la dette après les émissions, les taux ont subitement progressé vers 13H30 (11H30 GMT). Première visée, la France, dont les rendements, qui évoluent en sens inverse de la demande, ont brutalement atteint 3,11% après l'apparition de la rumeur.

Une source gouvernementale française, interrogée par l'AFP, a affirmé que "cette rumeur sur la dégradation de la France n'(était) pas fondée". "Il n'y a rien de neuf par rapport à cela auprès des agences de notation", a-t-elle ajouté, sous couvert d'anonymat.

Vers 18H00 (16H00 GMT), les taux à 10 ans de la France se détendaient à 3,085%, en hausse sensible toutefois sur les 3,005% de mercredi soir. Ceux de l'Espagne, pays qui concentre depuis longtemps les inquiétudes des marchés, s'établissaient à 5,891% contre 5,792% la veille, restant malgré tout sous le seuil critique des 6%.

Les taux à 10 ans allemands ont fléchi, profitant comme d'habitude d'un regain d'achat sur ce placement considéré comme le plus sûr de la zone euro. Ils s'établissaient à 1,693% contre 1,729% mercredi soir.

Jeudi matin, les investisseurs ont commencé leur journée les yeux rivés sur l'Espagne, pays chahuté depuis trois semaines par des marchés qui doutent de la capacité de Madrid à juguler son énorme déficit.

La demande à l'adjudication de dette menée par Madrid a été au rendez-vous ce qui prouve que l'Espagne peut toujours se financer sur les marchés, indique-t-on chez Natixis. Les taux de l'échéance-phare, à dix ans, sont bien remontés mais sont restés sous la barre symbolique des 6%.

En France, une adjudication de titres à moyen terme, la dernière avant le premier tour de l'élection présidentielle, était également scrutée par les marchés, en raison des incertitudes entourant les résultats du scrutin.

Là également les investisseurs ont considéré cette émission comme réussie car elle a attiré une forte demande, comprise entre 1,5 et 3 fois l'offre.

Le Trésor a levé 10,5 milliards d'euros, soit le montant espéré (9 à 11 milliards) sur 4 lignes d'obligations à moyen terme. Sur une ligne à 5 ans une légère hausse des taux a été notée à 1,83% contre 1,78% un mois plus tôt.

"Emission sans surprise, les résultats sont bons, le marché est peu ému par le scrutin de l'élection présidentielle", note Cyril Regnat, stratégiste obligataire chez Natixis.

Les pays sous assistance financière internationale n'ont pas pâti de ce regain de nervosité: le taux du Portugal a baissé à 11,887% (contre 12,119%), tout comme celui de l'Irlande qui s'est établi à 6,736% (contre 6,791%) et celui de la Grèce à 20,738% (contre 20,745%).

Hors zone euro, le taux du Gilt britannique est remonté à 2,157% contre 2,131% mercredi.

Aux Etats-Unis, le rendement de l'obligation du Trésor à 10 ans a baissé à 1,958% contre 1,982% mercredi, comme celui de l'obligation à 30 ans à 3,113% contre 3,126%. Les taux à trois mois étaient stables à 0,07%.

Sur le marché interbancaire, l'Euribor à trois mois, principal taux en zone euro, a poursuivi son recul à 0,737% contre 0,741%, et le Libor à trois mois libellé en dollars a fléchi à 0,465% contre 0,466%.

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