L'équipementier automobile américain Lear, deuxième fabricant mondial de sièges automobiles, se prépare à déposer son bilan dès la semaine prochaine, a affirmé vendredi le Wall Street Journal, faisant s'effondrer le titre de l'entreprise à la Bourse de New York.
Selon le quotidien économique, qui cite sans les nommer des sources proches du dossier, Lear tente de négocier un accord avec ses créanciers en dehors d'une procédure judiciaire, mais les avocats représentant l'équipementier sont prêts à placer l'entreprise sous la protection de la loi des faillites.
L'information du Wall Street Journal affolait les investisseurs: vers 16H00 GMT, le titre de Lear s'effondrait de 33,33% à 36 cents à la Bourse de New York. Il a perdu plus de 75% de sa valeur depuis le début de l'année.
Lear, qui compte parmi ses clients General Motors, avait annoncé le 1er juin exercé son droit à un report de 30 jours pour le paiement de 38 millions de dollars d'intérêts, afin d'engager des pourparlers avec ses créanciers et restructurer sa dette.
Le groupe, dont la dette à long terme atteint 1,3 milliard de dollars, a déjà entamé des discussions avec plusieurs établissements financiers, dont les banques américaines JPMorgan Chase et Citigroup pour obtenir un éventuel financement en cas de dépôt de bilan, poursuit le WSJ.
Plombés par l'effondrement du marché automobile et les déboires des trois constructeurs de Detroit (nord-est des Etats-Unis), plusieurs équipementiers ont déjà fait faillite depuis le début de l'année.
Visteon, ancienne filiale de Ford indépendante depuis 2000, a été le 28 mai le plus gros équipementier américain à déposer le bilan.