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Viande: Hollande demande des sanctions avant une réunion de crise à Bercy

Publié le 11/02/2013 14:30
Mis à jour le 11/02/2013 18:00
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Le président François Hollande a demandé lundi des sanctions dans le scandale des plats surgelés à la viande de cheval au lieu de boeuf, quelques heures avant une réunion de crise à Bercy entre le gouvernement et la filière agroalimentaire française.

Parallèlement, des agents de la répression des fraudes (DGCCRF) inspectaient les sièges de Comigel à Metz et celui de Spanghero à Castelnaudary (Aude), deux des sociétés impliquées dans la crise, afin de "consulter des documents utiles", a indiqué à l'AFP l'un des inspecteurs.

En déplacement en banlieue parisienne, M. Hollande a dénoncé des "manquements", des "profits" et "des comportements inadmissibles". "Des sanctions devront être prononcées, administratives et pénales si le dossier le justifie", a-t-il déclaré en marge de l'inauguration d'un nouveau bâtiment des Archives nationales.

Plus tôt, le ministre de l'Agriculture Stéphane le Foll avait dénoncé sur RTL "des gens qui fraudent, qui cherchent à tricher", tout en pointant du doigt la multiplication des intermédiaires.

"Si le système est à ce point brouillé, si le brouillard est tellement épais que plus personne ne s'y retrouve, on finira par avoir de gros problèmes", avait dit le ministre.

Accompagné du ministre de l'agroalimentaire Guillaume Garot et de celui de la Consommation Benoît Hamon, il recevra l'ensemble de la filière pour une réunion à Bercy à 16H30. M. Hamon s'entretiendra dans la foulée, à 18H30, avec les associations de consommateurs.

Parallèlement, des agents de la répression des fraudes se trouvaient au siège de Comigel et chez Spanghero.

Spanghero "tient à rappeler qu'elle exerce son activité dans le strict respect des réglementations européenne et française au service de ses clients et du consommateur final", a dit son président, Barthélémy Aguerre, devant l'entreprise à Castelnaudary.

Selon un inspecteur de la DGCCRF, la visite dans les locaux du siège social de Comigel doit durer plusieurs jours. Elle vise notamment à consulter tous les documents utiles en possession de l'entreprise. "Ce sont des pièces que l'on demande toujours dans ce genre d'affaires", a-t-il précisé.

Le président de l'Association des industries agroalimentaires, Jean-René Buisson, a nié toute responsabilité. "Findus, le principal concerné, a reçu de la viande avec un certificat indiquant de la viande de boeuf. C'est un problème de tromperie", a-t-il dit, dans cette affaire où tout le monde cherche à faire remonter la responsabilité sur le maillon en amont de la chaîne.

"La traçabilité des produits alimentaires n'est pas remise en cause dans cette affaire; nous avons mis en place le meilleur système au monde depuis la crise de la vache folle", a-t-il affirmé, tout en admettant qu'il fallait "améliorer le maillage de nos contrôles".

"Fraudeurs"

"Il n'y a pas de place pour les fraudeurs. Il faut que les services de l'Etat sanctionnent les coupables dès qu'ils seront connus et identifiés", a renchéri Dominique Langlois, président de l'Interprofessionnelle de la filière bétails et viandes (Interbev) en France.

Selon lui, sur 1,7 million de tonnes de viande de boeuf consommée en France chaque année, "il n'y a que 200.000 tonnes qui sont importées".

Le groupe Findus doit porter plainte contre X lundi.

La viande en cause, d'origine roumaine, aurait transité par un trader néerlandais, puis chypriote, avant d'arriver chez le fournisseur français Spanghero, et d'être redirigée vers le préparateur, Comigel, puis d'être redistribuée dans des plats préparés pour Findus et différents distributeurs.

De son côté, le Premier ministre roumain Victor Ponta a assuré qu'"aucune irrégularité n'a(vait) été commise par une société roumaine ou sur le territoire roumain".

En Grande-Bretagne, où le scandale a été découvert, le ministre de l'Environnement Owen Paterson, chargé des questions alimentaires, a parlé de probable "conspiration criminelle".

A Bruxelles, un porte-parole de la Commission européenne a affirmé que "nous ne sommes pas face à une situation de danger sanitaire" et s'est félicité du fonctionnement du système de traçabilité de la viande en Europe.

L'usine Comigel, où étaient fabriqués les plats incriminés, livraient sa production dans 16 pays. Pour l'instant, des retraits ont seulement eu lieu en France, Grande-Bretagne, Suède, et en Belgique pour des produits Picard.

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