Wall Street a fini en hausse vendredi, aidée par des espoirs d'une résolution imminente de la crise chypriote, jugée essentielle pour la stabilité de la zone euro, et de bons résultats d'entreprises américaines: le Dow Jones a pris 0,63% et le Nasdaq 0,70%.
Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones Industrial Average a avancé de 90,54 points à 14.512,03 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 22,40 points à 3.245,00 points.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 s'est adjugé 0,72% (+11,09 points) à 1.556,89 points.
Les investisseurs, sur le marché actions comme sur les autres marchés financiers, "ne veulent pas prendre le risque d'avoir trop vendu à l'orée du week-end alors que l'on pourrait assister à une résolution de la crise chypriote", a constaté Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
En effet, les courtiers anticipent un accord entre la troïka des bailleurs de fonds (UE-FMI-BCE) de l'île et Nicosie, dont les créanciers exigent de nombreux efforts en contrepartie de leur aide.
L'île a jusqu'à lundi pour mettre sur pied un plan de sauvetage jugé acceptable et les ministres des Finances de la zone euro se sont dits prêts à discuter d'une nouvelle proposition de Nicosie.
Selon les médias chypriotes, le "Plan B" que les responsables chypriotes tentent d'élaborer pour obtenir un plan de sauvetage européen envisage une taxe de 15% sur les dépôts bancaires supérieurs à 100.000 euros.
Le Parlement avait rejeté mardi un premier plan prévoyant une taxe inédite allant jusqu'à 9,9% sur tous les dépôts, mais face à l'échec des autres solutions envisagées, des responsables gouvernementaux ont annoncé que le principe de cette taxe était à nouveau d'actualité.
"Même si ce n'est pas évident, le marché espère qu'un accord sera trouvé ce qui permettra à Chypre de bénéficier d'un sauvetage financier" et à la zone euro de se stabiliser, a noté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.
D'autre part, la place financière new-yorkaise a bénéficié, selon M. Volokhine, des bons résultats d'"entreprises importantes pour jauger la reprise de la consommation" aux Etats-Unis, comme le fabricant d'articles de sport Nike, dont l'action s'est envolée, et le joaillier Tiffany & Co.
Pour M. Cardillo, un "rebond technique à la suite de la chute des indices" jeudi était également à l'origine de l'embellie observée sur la place new-yorkaise.
Le marché obligataire, indécis, a légèrement progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,915% contre 1,932% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,135% contre 3,155% la veille.