La Bourse de New York a terminé en hausse mercredi à New York, la banque centrale américaine (Fed) ayant rassuré les investisseurs sur son intention de maintenir son programme de soutien exceptionnel à l'économie: le Dow Jones a gagné 0,39% et le Nasdaq 0,78%.
Selon des résultats définitifs, l'indice Dow Jones Industrial Average a avancé de 55,91 points, à 14.511,73 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 25,09 points, à 3.254,19 points.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 s'est apprécié de 0,67% (+10,37 points) à 1.558,71 points.
Le patron de la Fed, Ben Bernanke, a réitéré mercredi l'engagement de l'institution à maintenir son programme de larges rachats d'actifs, une annonce "sans surprise" mais "accueillie positivement par le marché puisque cette mesure a largement participé à la hausse récente des indices", a remarqué David Levy, de Kenjol Capital Management.
A l'issue de deux jours de réunion à Washington destinés à faire le point sur son action, le Comité de politique monétaire de la banque centrale estime en effet que la situation globale de l'économie américaine ne s'est pas améliorée suffisamment pour lui permettre de diminuer son soutien.
"Les investisseurs sont confiants, ils estiment que la Fed va continuer à assurer leurs arrières pendant encore un certain temps", a relevé M. Levy.
Parallèlement, "les craintes d'une faillite de Chypre se sont apaisées alors que les partis politiques étudient des solutions alternatives pour récolter de l'argent après le rejet (la veille) du projet controversé de taxer les dépôts bancaires", ont souligné les analystes de Wells Fargo.
L'île est prise en tenailles entre les bailleurs de fonds européens -qui exigent qu'elle mette 5,78 milliards d'euros sur la table en échange d'une aide de 10 milliards- et son allié traditionnel russe. A Nicosie, les réunions se sont succédé mercredi pour trouver une solution à la crise.
Même si les investisseurs américains "gardent un oeil sur les gros titres liés à la situation à Chypre, ils savent que cela n'aura pas de conséquences à long terme sur le marché vu la petite taille de l'île et son impact limité sur l'économie", a relevé M. Levy.
De plus, les acteurs du marché "pensent que le gouvernement chypriote et la banque centrale européenne vont bien trouver un moyen de maintenir Chypre, membre de la zone euro, à flot pour au moins quelques mois", a indiqué Fred Dickson, de DA Davidson.
Sur le front des valeurs, le groupe de messagerie FedEx a chuté de 6,89% à 99,13 dollars après des résultats en berne et l'abaissement de ses prévisions pour l'exercice en cours.
L'éditeur de logiciels Adobe a, à l'inverse, profité de chiffres meilleurs qu'attendu (+4,20% à 42,46 dollars).
Le groupe agroalimentaire General Mills, propriétaire des marques de yaourt Yoplait ou des céréales Cheerios, a également publié des résultats bien accueillis (+2,56% à 47,61 dollars).
La banque JPMorgan Chase, qui a conclu mardi soir un accord d'un montant total de 547 millions de dollars avec le liquidateur de la maison de courtage MF Global, a lâché 0,16% à 49,12 dollars.
La société d'investissement immobilier American Realty Capital Properties, qui a annoncé vouloir acheter une concurrente pour "au moins" 5,7 milliards de dollars, a grimpé de 5,24% à 14,66 dollars.
Le fabricant du téléphone multifonctions BlackBerry s'est adjugé 6,45% à 16,00 dollars, profitant du relèvement de la recommandation des analystes de Morgan Stanley.
Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,937% contre 1,908% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,172% contre 3,135% la veille.