par Amanda Ferguson
BELFAST (Reuters) - Le gouvernement britannique ne convoquera pas cette année de nouvelles élections en Irlande du Nord, a déclaré vendredi le ministre chargé de la province, Chris Heaton-Harris, qui a promis de détailler la semaine prochaine de nouvelles mesures pour sortir de l'impasse politique.
L'Irlande du Nord est sans exécutif depuis le retrait en février du Parti unioniste démocratique (DUP) pro-britannique qui s'est retiré du gouvernement qu'il partage avec les nationalistes du Sinn Fein afin de protester contre certaines dispositions post-Brexit.
Le Sinn Fein a obtenu une majorité de sièges au Stormont, le Parlement nord-irlandais, passant pour la première fois devant le DUP, lors d'élections régionales en mai dernier.
Mais la date butoir pour la formation d'un nouveau gouvernement a expiré la semaine dernière et Chris Heaton-Harris a rappelé qu'il était contraint désormais, en vertu de "la législation actuelle", de convoquer de nouvelles élections dans un délai de douze semaines.
Les partis nord-irlandais ne s'attendent cependant pas à ce qu'un nouveau scrutin permette de débloquer la situation.
A l'issue d'un entretien avec Heaton-Harris en début de semaine, le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, a indiqué que Londres pourrait adopter une nouvelle loi afin de prolonger le délai de convocation.
"La semaine prochaine, je ferai une déclaration devant le Parlement afin de présenter mes prochaines étapes", a déclaré Chris Heaton-Harris vendredi dans un communiqué.
L'exécutif nord-irlandais fonctionne selon un système de partage du pouvoir entre nationalistes et unionistes en vertu des accords de paix du Vendredi Saint qui ont mis fin en 1998 à trente ans de conflit dans la province.
(Reportage Amanda Ferguson, rédigé par Padraic Halpin, version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Sophie Louet)