PARIS (Reuters) - Plusieurs manifestations doivent s'élancer samedi après-midi dans toute la France contre l'extension du pass sanitaire et l'obligation vaccinale concernant certaines catégories professionnelles, pour le sixième week-end d'affilée.
Quelque 200 rassemblements en tout sont attendus dans l'Hexagone, dont quatre ont été déclarés à la préfecture à Paris. Les manifestants protestent contre ce qu'ils estiment être une atteinte aux libertés individuelles ou contre le manque de recul sur les effets secondaires des vaccins.
Samedi dernier, plus de 214.000 personnes avaient défilé dans le pays, un chiffre en baisse par rapport aux 237.000 manifestants du week-end précédent mais en hausse en regard des 200.000 du samedi d'avant.
Le Conseil constitutionnel a validé début août une grande partie du projet de loi sur la gestion de la crise du COVID-19 en France, dont l'extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire des soignants, tout en censurant plusieurs dispositions portant sur la rupture de certains contrats de travail ainsi que le placement "automatique" à l'isolement pour les cas positifs.
Selon les données du Ministère de la santé en date de vendredi, 47,3 millions de Français ont reçu au moins une injection depuis le début de la campagne de vaccination (70,2% de la population) et 40,9 millions le schéma vaccinal complet de deux doses (60,7% de la population totale).
L'objectif fixé par le gouvernement est d'avoir 50 millions de Français primo-vaccinés à la fin du mois d'août.
Au seuil d'un week-end de grands retours de vacances, et à moins de deux semaines de la rentrée des classes, la situation sanitaire reste tendue puisque Santé publique France a annoncé vendredi 23.973 nouvelles contaminations au coronavirus en 24 heures, 127 décès et un peu plus de 2.000 personnes hospitalisées en service de réanimation.
Aux Antilles, plus de 900 personnels de santé sont partis prêter main forte à leurs collègues de Martinique et de Guadeloupe et un pont aérien a été mis en place pour transporter des malades vers la métropole, a dit vendredi le général de la santé Jérôme Salomon.
En Polynésie française, où les élèves avaient fait leur rentrée deux semaines plus tôt, le Haut commissariat de la république a annoncé dans un communiqué la fermeture des établissements scolaires pour deux semaines. Le confinement a également été étendu à des îles supplémentaires et le couvre-feu avancé d'une heure à 20 heures pour tenter d'endiguer la flambée des contaminations.
(Gilles Guillaume)