PARIS (Reuters) - La France, par la voix de sa ministre des Affaires étrangères, a rappelé lundi que le bombardement des populations civiles constituait un "crime de guerre" après que plusieurs villes ukraniennes ont été visées par des frappes aériennes russes.
Le président français, Emmanuel Macron, s'est entretenu par téléphone lundi matin avec son homologue ukrainien Volodimir Zelensky pour l'assurer du soutien constant de la France, notamment en matière d'équipements militaires.
Catherine Colonna, cheffe de la diplomatie française, a quant à elle condamné sur Twitter (NYSE:TWTR) "les frappes russes indiscriminées de ce jour contre les villes ukrainiennes".
"Viser intentionnellement les populations civiles constitue un crime de guerre", souligne-t-elle.
A la suite des frappes russes, en riposte à l'attaque du pont de Crimée, Volodimir Zelensky a précisé sur Twitter avoir parlé avec Emmanuel Macron de la nécessité d'une pression accrue sur la Russie et d'une réaction européenne et internationale forte.
L'Elysée précise pour sa part dans un communiqué que le président français a exprimé "son extrême inquiétude alors que les frappes ont fait des victimes civiles".
Il a réaffirmé son soutien plein et entier à l'Ukraine "en réponse aux besoins formulés par Kyiv y compris en matière d'équipement militaire", notamment d'éléments de défense anti-aérienne, peut-on lire.
La France, qui a déjà fourni à l'Ukraine 18 canons Caesar de 155 mm d'une portée de 40 km, montés sur camion, projette d'en livrer davantage à Kyiv, en en prélevant sur une commande initialement destinée au Danemark.
La Russie a bombardé lundi matin plusieurs localités ukraniennes, dont la capitale Kyiv, dans ce qui s'apparente à des représailles à l'attaque du pont de Crimée que le président russe Vladimir Poutine a qualifiée de terroriste. [nL8N31B19T]
(Bertrand Boucey et Nicolas Delame, édité par Sophie Louet)