L'industrie de la croisière a généré des retombées économiques directes en Europe de 19,7 milliards d'euros l'an dernier, grâce au nombre croissant de croisiéristes mais aussi au carnet de commandes des chantiers de construction, selon une association professionnelle.
Un total de 40 compagnies de croisières, gérant 137 navires, sont domiciliées en Europe, où 75 autres navires sont également déployés par une vingtaine de compagnies non-européennes, indique mardi cette association, Clia, qui regroupe notamment les groupes MSC, Costa, CroisiEurope, Ponant, Princess Cruises ou encore Royal Caribbean.
En 2017, les dépenses directes générées par le secteur ont atteint 19,7 milliards d'euros, contre 16,9 milliards en 2015, affirme Clia qui fait également état de 43.000 "nouveaux emplois" générés en Europe, pour un total de 403.621 personnes travaillant directement ou indirectement pour l'industrie de la croisière.
Près de 7 millions d'Européens sont partis en croisière en 2017, soit 7,8% de plus qu'en 2015. Et l'Europe représente la deuxième destination après les Caraïbes: en Méditerranée, Barcelone est le premier port en nombre de passagers (2,7 millions embarqués ou débarqués l'an dernier), suivi par Civitavecchia, Palma de Majorque, Marseille et Venise.
Le président de Clia Europe, David Dingle, met en avant "le nombre croissant d'Européens qui décident de partir en croisière, et de croisiéristes naviguant en Europe", ainsi que "la construction de navires de croisières dans les chantiers navals européens. Tout cela se traduit par des bénéfices économiques substantiels pour tout le continent".
Ainsi, en 2017, les compagnies de croisières ont dépensé 5,6 milliards d'euros dans les chantiers navals européens, soit une hausse de 22,4% comparé à 2015.
Un total de 66 navires de croisières figurent dans les carnets de commandes des chantiers navals européens pour des livraisons d'ici à 2021, soit une valeur totale de plus de 29,4 milliards d'euros, précise Clia.