PARIS (Reuters) - Laurent Wauquiez, le nouveau président du Parti Les Républicains, a sévèrement critiqué mardi la décision de Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, de quitter sa famille politique de droite.
"Ce n'est pas acceptable de claquer la porte de sa famille politique dans ces conditions", a déclaré, selon plusieurs députés, le "patron" de LR qui était reçu par le groupe Les Républicains de l'Assemblée.
"Les calculs personnels nous tuent et nous risquons d'en payer collectivement le prix", a poursuivi le président de la région Auvergne-Rhônes-Alpes avant de plaider pour une "aventure collective" et la "reconstruction" du Parti Les Républicains.
"Les egos et les aigreurs personnelles, c'est le monde d'hier. Le monde de demain on va le construire ensemble", a ajouté Laurent Wauquiez.
Le président de LR a dit avoir tenté "toute la journée" de lundi de joindre Xavier Bertand par téléphone. "Je lui ai laissé des messages. Sa réponse, je l'ai eue dans la soirée dans le journal télévisé" de France 2.
Le nouveau président de la formation de droite a annoncé la mise en place d'une structure de coordination entre le parti et les groupes de l'Assemblée et du Sénat.
Cette structure se réunira une fois par mois avec Gérard Larcher, le président du Sénat, Christian Jacob, président du groupe à l'Assemblée, et Bruno Retailleau, président du groupe au Sénat.
De son côté, Christian Jacob, le président du groupe LR de l'Assemblée, a minimisé mardi, lors de son point de presse hebdomadaire, le départ de Xavier Bertrand.
"Ce n'est pas vraiment un scoop. Ce n'est pas une surprise", a-t-il dit en affirmant que peu de députés avaient évoqué ce départ durant la réunion hebdomadaire du groupe.
Plusieurs députés ont condamné Xavier Bertrand dans leurs interventions. "Ils n'ont pas trouvé cela très digne, ni sur le fond, ni sur la forme", a dit un élu. Valérie Boyer a, par exemple, dénoncé "des méthodes pas très loyales.
(Emile Picy et Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)