PARIS (Reuters) - Le Premier ministre français, Edouard Philippe, consulte à partir de vendredi les élus locaux avant une décision, prévue d'ici la fin du mois, sur la construction ou non d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique).
Sénateurs et députés de Loire-Atlantique seront reçus à Matignon, ainsi que les maires et présidents d'intercommunalités concernés par le projet d'aéroport du Grand-Ouest.
Selon un agenda transmis par les services du Premier ministre, d'autres consultations sont prévues tout au long de la semaine prochaine, jusqu'à vendredi.
Jeudi soir, le journaliste de RMC Jean-Jacques Bourdin a écrit sur son compte Twitter que la décision avait été arrêtée concernant ce projet controversé, ce que l'Elysée a démenti.
"Décision prise: pas d'aéroport à NDDL. L'Etat a choisi l'extension de l'aéroport de Nantes. Aménagements promis aux élus. La ZAD sera évacuée", peut-on lire.
Interrogé à ce sujet, l'entourage d'Emmanuel Macron a répondu : "Ce n'est pas une position du gouvernement qui n'a pas encore pris sa décision."
Vieux de plusieurs dizaines d'années, ce projet d'aéroport, contesté par des militants dont certains sont installés sur le site, a été validé par un référendum local.
Un rapport remis au gouvernement en décembre a ouvert une seconde piste, celle d'un réaménagement de l'actuel aéroport de Nantes.
Avant de décider, "je veux pouvoir discuter avec l’ensemble des élus concernés, les élus municipaux, les élus régionaux et les parlementaires, à partir de vendredi et la semaine prochaine", a dit Edouard Philippe mercredi sur France 2.
"Quelle que soit la décision que nous prendrons, ce sera une décision difficile (...) et il y aura une composante d’ordre public", a ajouté Edouard Philippe, en référence à la zone à défendre (ZAD) occupée par 200 à 300 "zadistes" à Notre-Dame-des-Landes. "Nous le ferons sérieusement, en le préparant avec les forces de l'ordre."
(Elizabeth Pineau, avec Simon Carraud et Jean-Baptiste Vey, édité par Pascale Denis)