PARIS (Reuters) - GDF Suez (PARIS:GSZ) a publié lundi des résultats en forte baisse au titre du premier trimestre 2015, pénalisés notamment par la chute des prix du pétrole et l'arrêt de deux réacteurs nucléaires en Belgique, mais le groupe a confirmé l'ensemble de ses objectifs annuels.
Ces objectifs incluent un résultat net récurrent part du groupe compris entre trois et 3,3 milliards d'euros (à climat moyen en France), a rappelé dans un communiqué le producteur et distributeur de gaz et d'électricité, qui va se renommer "Engie".
Les estimations de résultat brut d'exploitation (Ebitda) et de résultat opérationnel courant restent elles aussi inchangées, à respectivement 11,7 à 12,3 milliards d'euros et 6,8 à 7,4 milliards en 2015 contre 12,1 milliards et 7,2 milliards en 2014.
Le groupe a souligné dans un communiqué que le premier trimestre était en ligne avec ses hypothèses et confirmé que les réacteurs nucléaires belges de Doel 3 et Tihange 2, arrêtés depuis le 26 mars 2014 pour des tests de sûreté, devraient redémarrer le 1er juillet.
Le PDG, Gérard Mestrallet, a en outre déclaré lors d'une conférence téléphonique que GDF Suez prévoyait de verser un dividende d'un minimum d'un euro au titre de 2015 "quelles que soient les circonstances".
Le dirigeant était interrogé sur l'éventuelle confirmation de cet objectif dans l'hypothèse où Doel 3 et Tihange 2 ne redémarreraient pas à la date prévue.
GDF Suez a enregistré au premier trimestre un résultat opérationnel courant de 2,4 milliards d'euros (-17% en brut, -20% en organique), un Ebitda de 3,6 milliards d'euros (-10,4% en brut, -13,0% en organique) et un chiffre d'affaires de 22,1 milliards (-3,0% en brut, -5,9% en organique).
Le groupe a subi l'impact de la baisse des prix du pétrole et du gaz sur ses activités d'exploration-production et sur ses ventes de gaz naturel liquéfié, ainsi que l'indisponibilité de Doel 3 et Tihange 2, en partie compensées par un effet change favorable, un effet climat positif, des mises en service et des économies.
Avant ces annonces, l'action GDF Suez a clôturé lundi sur un cours de 19,51 euros, enregistrant une légère progression (+0,4%) depuis le début de l'année après +13,7% en 2014.
L'Etat français détient encore un tiers du capital de GDF Suez et, à la faveur de la loi Florange, doit obtenir lors de l'assemblée générale des actionnaires mardi des droits de vote doubles qui lui donneront la possibilité de réduire sa part dans ce groupe stratégique tout en y maintenant son influence.
Le groupe a annoncé au début du mois la mise en place en 2016 d'une nouvelle organisation de ses activités basée sur une logique géographique, pour gagner en réactivité.
(Benjamin Mallet, édité par Matthias Blamont)