L'action GTT (PA:GTT) (Gaztransport & Technigaz) s'adjuge 5% à la Bourse de Paris, les investisseurs saluant les comptes semestriels présentés hier par le numéro un mondial de la conception de systèmes de stockages gaziers.
Panorama rapide de la publication : le CA de la première moitié de l'année a augmenté de 11,9% à 127,2 millions d'euros. Le résultat opérationnel progresse un peu moins vite (+ 9,3%) mais à 82,4 millions d'euros, il traduit toujours une marge opérationnelle record pour le SBF 120 : pratiquement 65%. En outre, le levier sur le résultat net part du groupe ne se dément pas et ce dernier prend (à l'aide d'un exceptionnel) 20% à 75,7 millions d'euros (2,04 euros par action). Soit près de 60% des ventes, autre record s'il en est !
Enfin, les prévisions ont été confirmées : le CA de l'année s'annonce toujours entre 235 et 250 millions (après 232 millions en 2017). La marge d'EBITDA devrait rester stable dans la zone des 62%, et le dividende (2,66 euros au titre de 2017) sera au moins maintenu. D'ailleurs, un acompte sur le coupon 2018 de 1,33 euro (inchangé) sera détaché le 28 septembre, le taux de distribution visé étant toujours d'au moins 80%, un peu comme les foncières.
Mais c'est surtout le carnet de commandes, indicateur d'activité future, qui est très surveillé chez GTT. En nombre d'équipements, soit essentiellement (environ 80%) des réservoirs pour méthaniers, il avait atteint un sommet à 129 unités au T1 2015. Puis il a connu une décrue quasi-continue jusqu'au T1 2018, à 83 unités. Mais le mouvement de baisse pourrait prendre fin : ce chiffre semble stabilisé au T2, à 84 unités. Et le PDG, Philippe Berterottière, a déclaré : 'Le premier semestre 2018 a été caractérisé par la croissance du marché du GNL, avec un niveau très satisfaisant de commandes de méthaniers, qui confirme les tendances amorcées l'année dernière'.
En outre, le 'bunkering', l'activité de diversification (qui consiste à propulser les navires avec du GNL plutôt qu'avec du fioul lourd, et nécessite donc des réservoirs spéciaux que conçoit GTT), semble avoir démarré, deux commandes de 'GNL carburant' ayant été enregistrées cette année en plus de celles de fin 2017.
Le carnet est capital pour la visibilité de GTT et, partant, ses perspectives bénéficiaires : à ce jour, le CA 'équipements' du groupe est désormais chiffré à 554 millions sur la période 2018-2022. Lors de la présentation des comptes annuels, le 16 février dernier, le groupe ne donnait un chiffre ne courant que de 2018 à 2021, et il se limitait à 393 millions d'euros. Globalement, l'horizon se dégage.
Pour l'heure, et après 3,14 euros en 2017, le consensus anticipe un bénéfice par action GTT de 3,43 euros cette année, puis de 2,78 euros en 2019. Point intéressant : voilà 12 mois, le consensus pour 2018 et 2019 se situait bien plus bas, à 2,92 et 1,63 euro respectivement. L'amélioration des tendances se traduit donc aussi dans les projections des investisseurs, ce qui constitue un puissant de soutien pour le titre.
Toujours à l'achat sur la valeur, Portzamparc évoque un 'excellent premier semestre'. 'Les guidances sont confirmées et nous paraissent encore plus prudentes qu'en début 2018', estiment les spécialistes, qui visent toujours 60 euros sur le titre.
Reste aussi un dividende qui, au titre de 2018, assure un appréciable rendement proche de 5%.
EG
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Panorama rapide de la publication : le CA de la première moitié de l'année a augmenté de 11,9% à 127,2 millions d'euros. Le résultat opérationnel progresse un peu moins vite (+ 9,3%) mais à 82,4 millions d'euros, il traduit toujours une marge opérationnelle record pour le SBF 120 : pratiquement 65%. En outre, le levier sur le résultat net part du groupe ne se dément pas et ce dernier prend (à l'aide d'un exceptionnel) 20% à 75,7 millions d'euros (2,04 euros par action). Soit près de 60% des ventes, autre record s'il en est !
Enfin, les prévisions ont été confirmées : le CA de l'année s'annonce toujours entre 235 et 250 millions (après 232 millions en 2017). La marge d'EBITDA devrait rester stable dans la zone des 62%, et le dividende (2,66 euros au titre de 2017) sera au moins maintenu. D'ailleurs, un acompte sur le coupon 2018 de 1,33 euro (inchangé) sera détaché le 28 septembre, le taux de distribution visé étant toujours d'au moins 80%, un peu comme les foncières.
Mais c'est surtout le carnet de commandes, indicateur d'activité future, qui est très surveillé chez GTT. En nombre d'équipements, soit essentiellement (environ 80%) des réservoirs pour méthaniers, il avait atteint un sommet à 129 unités au T1 2015. Puis il a connu une décrue quasi-continue jusqu'au T1 2018, à 83 unités. Mais le mouvement de baisse pourrait prendre fin : ce chiffre semble stabilisé au T2, à 84 unités. Et le PDG, Philippe Berterottière, a déclaré : 'Le premier semestre 2018 a été caractérisé par la croissance du marché du GNL, avec un niveau très satisfaisant de commandes de méthaniers, qui confirme les tendances amorcées l'année dernière'.
En outre, le 'bunkering', l'activité de diversification (qui consiste à propulser les navires avec du GNL plutôt qu'avec du fioul lourd, et nécessite donc des réservoirs spéciaux que conçoit GTT), semble avoir démarré, deux commandes de 'GNL carburant' ayant été enregistrées cette année en plus de celles de fin 2017.
Le carnet est capital pour la visibilité de GTT et, partant, ses perspectives bénéficiaires : à ce jour, le CA 'équipements' du groupe est désormais chiffré à 554 millions sur la période 2018-2022. Lors de la présentation des comptes annuels, le 16 février dernier, le groupe ne donnait un chiffre ne courant que de 2018 à 2021, et il se limitait à 393 millions d'euros. Globalement, l'horizon se dégage.
Pour l'heure, et après 3,14 euros en 2017, le consensus anticipe un bénéfice par action GTT de 3,43 euros cette année, puis de 2,78 euros en 2019. Point intéressant : voilà 12 mois, le consensus pour 2018 et 2019 se situait bien plus bas, à 2,92 et 1,63 euro respectivement. L'amélioration des tendances se traduit donc aussi dans les projections des investisseurs, ce qui constitue un puissant de soutien pour le titre.
Toujours à l'achat sur la valeur, Portzamparc évoque un 'excellent premier semestre'. 'Les guidances sont confirmées et nous paraissent encore plus prudentes qu'en début 2018', estiment les spécialistes, qui visent toujours 60 euros sur le titre.
Reste aussi un dividende qui, au titre de 2018, assure un appréciable rendement proche de 5%.
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