La Banque centrale européenne a fait mercredi un geste de plus pour aider les banques de la zone euro à s'approvisionner en liquidités, annonçant qu'elle allait assouplir à compter du 1er janvier 2012 les conditions dans lesquelles elle leur prête de l'argent.
L'institution de Francfort a annoncé qu'elle accepterait alors comme garantie des obligations non sécurisées émises sur des marchés non régulés. Jusqu'ici, la BCE n'acceptait comme contrepartie à ses prêts aux banques que des obligations non sécurisées émises sur le marché régulé.
En revanche, les obligations sécurisées sont elles déjà acceptées, qu'elles soient négociées sur le marché régulé ou non.
"Réagissant aux tensions croissantes sur le marché monétaire, la BCE fait un pas de plus pour augmenter l'approvisionnement en liquidités" des banques, analyse Cédric Thellier, de Natixis.
Cette mesure intervient alors que l'inquiétude augmente sur la capacité des banques européennes à se refinancer sur le marché interbancaire mais elle ne s'appliquera pas avant plusieurs mois.
Dans le même temps, la BCE a restreint la quantité d'obligations non sécurisées qu'une banque pouvait lui apporter, de 10% à 5% du total des titres qui lui sont apportés, si ceux-ci ont été émis par "une institution financière ou une autre entité avec laquelle elle a des liens étroits".
Ces décisions, ainsi que l'action concertée annoncée la semaine dernière par les principales banques centrales du monde pour élargir l'approvisionnement de banques en dollars "montre le rôle très actif joué par la BCE pour tenter de résoudre la crise de la dette et des banques" dans la zone euro, ajoute M. Thellier.