PARIS (Reuters) - Le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré mardi soir après s'être entretenu à Paris avec son homologue allemand, Christian Lindner, que la France et l'Allemagne avaient un "accord à 100%" sur les nouvelles règles budgétaires de l'Union européenne (UE).
Via le réseau social X (anciennement Twitter (NYSE:TWTR)), Bruno Le Maire a souligné qu'il s'agissait d'une "excellente nouvelle pour l'Europe, qui permettra de garantir des finances publiques saines et l'investissement" dans le futur Conseil économique et financier franco-allemand.
Plus tôt dans la journée, devant des journalistes, le ministre français avait exprimé son optimisme sur le fait qu'un accord interviendrait dans les prochaines heures, soit en amont de la réunion des ministres des Finances de l'UE prévue mercredi - un calendrier qui a poussé Christian Lindner à effectuer un déplacement de dernière minute à Paris.
Paris et Berlin affichaient des divergences sur la manière de soutenir l'investissement lorsque le déficit budgétaire dépasse les limites fixées par Bruxelles, constituant l'un des points de blocage à la révision du Pacte de stabilité et de croissance qui limite actuellement les déficits budgétaires à 3% du produit intérieur brut (PIB) national et la dette publique à 60%.
D'autres pays membres du bloc communautaire, globalement rangés derrière soit la France soit l'Allemagne, ont aussi des différends sur d'autres questions budgétaires.
S'exprimant lui aussi devant des journalistes en amont de son entretien avec Bruno Le Maire, Christian Lindner avait adopté un ton plus prudent, indiquant que les deux pays discutaient toujours de "montants précis" sur l'allègement de la dette. Il avait toutefois exprimé sa confiance qu'un "accord politique" interviendrait cette semaine à l'UE.
(Reportage Tassilo Hummel à Paris, Maria Martinez à Berlin; rédigé par Tangi Salaün et Jean Terzian, édité par Kate Entringer et Nicolas Delame)