SAINT-PETERSBOURG (Reuters) - AccorHotels pourrait limiter son expansion en Russie au-delà de 2017 en raison du renchérissement des coûts de construction lié à la hausse des taux d'intérêt dans ce pays, a déclaré à Reuters le directeur régional du groupe hôtelier français.
La banque centrale de Russie a relevé ses taux directeurs l'an dernier en raison de la chute du rouble provoquée, notamment, par les sanctions européennes et américaines liées au conflit en Ukraine.
Alexis Delaroff a déclaré à Reuters qu'AccorHotels ne réviserait pas ses prévisions pour les deux ans et demi à venir et que, d'ici 2018, le groupe compterait 50 hôtels dans la région sous sa direction, qui, outre la Russie, comprend les pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI).
"Ce qui va changer, ce sont nos projets pour 2018-2020 parce que si on ne lance pas de nouveaux projets et qu'on ne commence pas la construction aujourd'hui, (les hôtels) ne pourront assurément pas ouvrir en 2018", a dit Alexis Delaroff lors du forum économique de Saint-Pétersbourg.
"Et tout cela est dû au fait que le coût de financement de la construction est accablant aujourd'hui", a-t-il poursuivi. "Trop coûteux, il est impossible de surmonter de tels taux d'intérêt. Si nous ouvrons en 2015 et 2016 entre huit et 10 hôtels (chaque année), je pense que ce sera la moitié en 2018-2020."
AccorHotels, leader européen du secteur, compte 29 hôtels dans les pays de l'ex-Union soviétique, dont 27 en Russie, un en Ukraine et un dernier au Kazakhstan.
(Maria Kiselyova; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)