PARIS/MOSCOU (Reuters) - Aeroflot discute avec Airbus (PA:AIR) d'une commande portant sur un maximum de 28 A350 d'une valeur de 7,8 milliards de dollars (6,6 milliards d'euros) au prix catalogue, a-t-on appris de deux sources du secteur.
Il s'agirait en fait de doubler une commande initiale en souffrance de 14 appareils figurant dans les comptes de l'avionneur européen depuis près d'une décennie mais qui n'a jamais été honorée en raison des difficultés de la première compagnie aérienne russe.
Aeroflot et Airbus n'ont pas souhaité s'exprimer.
En 2007, Aeroflot avait commandé 22 appareils de la famille A350, dont 14 A350-900 et huit A350-800, un appareil qu'Airbus a par la suite retiré en raison d'une demande faible.
A la même époque, Aeroflot avait signé un contrat pour 22 Boeing (NYSE:BA) 787 Dreamliner mais elle avait dit par la suite avoir annulé cette commande. Elle figure cependant toujours sur le catalogue des commandes en souffrance de Boeing, signe que le contrat n'est pas officiellement rompu.
Le marché russe de l'aviation a particulièrement souffert entre 2015 et 2016 en raison des sanctions occidentales et de la baisse des cours du pétrole qui ont pesé sur l'économie russe et sur sa monnaie, le rouble.
Mais Aeroflot a tiré profit d'une embellie économique et de la faillite des transporteurs russes Transaero en 2015 et VIM Airlines cette année.
L'une des sources a déclaré qu'Aeroflot envisageait à présent de doubler la commande d'A350 non honorée à 28 appareils. Une autre a prédit une commande totale de 25 avions.
Aeroflot a accusé une perte nette de 11,54 milliards de roubles (156,17 millions d'euros) au premier trimestre, liée aux coûts du kérosène et de personnel supérieurs à la croissance des revenus.
(Tim Hepher et Gleb Stolyarov; Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)