Une majorité de Français (65%) travaillant dans un bureau se disent intéressés par le télétravail ou le travail nomade, qu'ils le pratiquent déjà (24%) ou pas, un mode d'exercice de l'activité professionnelle associé en premier lieu, par l'ensemble de la population, à un atout pour réduire les embouteillages, selon une enquête Ipsos publiée jeudi.
Selon cette étude, sur les 24% de Français travaillant dans un bureau et pratiquant déjà le télétravail, 14% le font de façon ponctuelle et 10% de façon régulière. Les Franciliens représentent 31% de ces télétravailleurs, et les cadres 41%.
Sur les 35% de personnes travaillant dans un bureau qui ne sont pas intéressées par le télétravail, 29% précisent que cela "ne s'applique pas" à leur activité, selon l'enquête réalisée pour Revolution@Work, un programme lancé début octobre en partenariat avec plusieurs entreprises pour "inventer le travail de demain". Sur ce thème, quelque 2.000 "décideurs" seront réunis les 8 et 9 décembre à La Défense, précise Revolution@Work.
D'une manière générale, les Français associent majoritairement le télétravail à une "bonne chose" pour réduire les embouteillages (79%), "faciliter la décentralisation économique" en dehors de la capitale et des grandes villes (71%) et pour le rythme de vie (70%). Des atouts auxquels les habitants d'Ile-de-France sont encore plus sensibles, avec 83% d'entre eux citant la réduction des embouteillages, 77% le rythme de vie et 76% la décentralisation.
Pour "l'efficacité au travail, la productivité", les Français ne sont plus qu'une courte majorité (51%) à trouver que le télétravail est une bonne chose.
Et, pour ce qui est des contacts, la tendance s'inverse. 28% pensent que c'est "plutôt une mauvaise chose" pour les échanges avec d'autres professionnels (26% "plutôt une bonne chose") et 44% portent le même jugement plutôt négatif "pour les relations entre collègues" (contre 15%).
Interrogés sur les moyens qui permettraient d'être "plus efficaces" dans leur travail, les Français plébiscitent parmi les réponses proposées des horaires "plus flexibles" (85%), devant "travailler plus souvent de chez soi" (72%) et l'accès à des "espaces de convivialité pour favoriser les échanges informels" (65%).
Travailler plus souvent dans des espaces de coworking, cafés et autres salles de réunion partagées ne recueille qu'une courte majorité (52%).
Enquête menée en ligne du 18 au 20 octobre auprès d'un échantillon représentatif de 2.183 Français âgés de 16 à 75 ans, dont 849 personnes travaillant dans un bureau, selon la méthode des quotas.