Amazon (NASDAQ:AMZN) est devenue la première entreprise à contourner une norme mondiale de vérification des compensations carbone, en choisissant plutôt de soutenir le développement d'un nouveau cadre appelé Abacus. Cette initiative vise à remédier à la pénurie de compensations carbone de haute qualité, qui est essentielle pour permettre à Amazon d'atteindre son objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre d'ici à 2040.
La nouvelle norme, élaborée en collaboration avec le registre du carbone Verra, vise à offrir une alternative à l'Integrity Council for the Voluntary Carbon Market (ICVCM), la plus grande alliance de groupes environnementaux et du secteur privé axée sur la validation des compensations carbone. Verra avait annoncé son partenariat avec Amazon et le groupe de travail Abacus en 2022 pour établir ce nouveau label.
Jeff Bezos, par l'intermédiaire de son Earth Fund de 10 milliards de dollars, a été l'un des principaux donateurs de l'ICVCM et de son organisation sœur, l'Initiative pour l'intégrité des marchés volontaires du carbone, en versant au moins 11 millions de dollars depuis leur création en 2021.
Jamey Mulligan, responsable de la neutralisation du carbone chez Amazon, a déclaré que l'entreprise soutenait les efforts de l'ICVCM, mais qu'elle recherchait une norme plus ambitieuse pour garantir l'impact réel et vérifié de chaque investissement en crédits. L'implication de Bezos dans le processus de décision d'Amazon n'a pas été commentée.
Les géants de la technologie Alphabet, Meta, Microsoft et Salesforce ont exprimé leur intention d'acheter jusqu'à 20 millions de tonnes métriques de crédits d'élimination basés sur la nature, qui pourraient inclure ceux certifiés par Abacus ou des normes équivalentes.
Pedro Martins Barata, coprésident du groupe d'experts de l'ICVCM, s'est inquiété du risque de confusion et de dilution des normes dû au développement d'une alternative telle qu'Abacus. Toutefois, il a également évoqué la possibilité d'intégrer le label Abacus au label de l'ICVCM si la méthodologie de Verra pour la compensation des projets d'agroforesterie et de reboisement est approuvée.
Kelley Kizzier, directeur de l'action d'entreprise et des marchés au Bezos Earth Fund et membre du conseil d'administration de l'ICVCM, a décrit Abacus comme étant complémentaire de l'ICVCM, se concentrant sur la création de compensations de haute intégrité. Verra a annoncé que le label Abacus serait disponible dans les semaines à venir.
Le marché de la compensation volontaire des émissions de carbone, évalué à 2 milliards de dollars, a fait l'objet d'un examen minutieux quant à l'efficacité des projets en matière de réduction des émissions. Actuellement, le marché compense environ 300 millions de tonnes d'émissions par an, dont seulement 27 millions de tonnes sont vérifiées par le principal label de qualité de l'ICVCM, le CCP.
Des questions ont été soulevées quant à la permanence des réductions de carbone garanties par la norme Abacus, mais l'engagement d'Amazon en faveur d'un suivi annuel et d'un rapport public a été salué.
Amazon a déclaré 71,3 millions de tonnes d'émissions d'équivalent dioxyde de carbone en 2022, la majorité provenant de sa chaîne d'approvisionnement. Il faut compter deux à trois ans pour que les projets puissent bénéficier du label Abacus, car beaucoup dépendent de la croissance des arbres et de la vérification ultérieure de l'absorption de carbone.
M. Mulligan a souligné que si Amazon peut devenir un acheteur important de crédits carbone, ceux-ci ne remplaceront pas les efforts déployés par l'entreprise pour décarboniser ses activités. Amazon examine actuellement plus de 70 propositions de promoteurs et prévoit de restaurer de vastes zones de terres dégradées.
Tout promoteur peut demander le label Abacus, à condition de satisfaire aux exigences méthodologiques de Verra, qui ont été définies par le groupe de travail Abacus, composé de scientifiques, d'ONG et d'experts de l'industrie.
Reuters a contribué à cet article.Cet article a été généré et traduit avec l'aide de l'IA et revu par un rédacteur. Pour plus d'informations, consultez nos T&C.