PARIS (Reuters) - La Cour d'appel de Londres a autorisé vendredi MyFerryLink, filiale d'Eurotunnel, à poursuivre ses liaisons maritimes entre Douvres et Calais après avoir invalidé l'interdiction de traversée prononcée par la cour d'appel britannique chargée de la concurrence.
Cette décision fait suite à une procédure d'appel lancée par la Scop, coopérative de salariés exploitant les bateaux de MyFerryLink.
Pour sa part, Eurotunnel, propriétaire des navires et chargé de la commercialisation des billets, avait jeté l'éponge et annoncé, en janvier, la mise en vente de MyFerryLink tout en dénonçant une décision "illogique" touchant "une réussite industrielle et commerciale".
"Nous étudions cette décision pour voir si elle permet, ou non, de continuer d'exploiter MyFerryLink après le 9 juillet", a déclaré un porte-parole d'Eurotunnel.
Les autorités de la concurrence britanniques avaient donné à Eurotunnel jusqu'au 9 juillet pour cesser toute exploitation de ferries sur la ligne Calais-Douvres.
Eurotunnel n'a pas précisé si cette nouvelle décision de la cour d'appel de Londres allait suspendre le processus de vente de MyFerryLink, alors que les repreneurs potentiels ont jusqu'au lundi 18 mai, minuit, pour déposer leurs offres dans le cadre d'un deuxième tour d'enchères.
Pour sa part, le secrétaire d'Etat français chargé des Transports, Alain Vidalies, s'est félicité de la décision rendue ce jour, saluant "une excellente nouvelle pour l'armement sous pavillon français et pour l'emploi à Calais".
MyFerryLink emploie près de 600 personnes.
Après une longue bataille juridique, la justice britannique avait estimé que la commercialisation des traversées Douvres-Calais par Eurotunnel constituait un abus de position dominante de la part de l'opérateur du tunnel sous la Manche.
A la Bourse de Paris, le titre Eurotunnel gagne 0,7% à 13,61 euros à 14h13, alors que l'indice SBF120 prend 0,4% au même moment.
(Pascale Denis, édité par Jean-Michel Bélot)