PARIS (Reuters) - Les députés français ont adopté mardi, par 291 voix contre 195, le projet de révision de la loi de programmation militaire (LPM) qui prévoit d'augmenter de 3,8 milliards d'euros les crédits sur la période 2016-2019.
Le groupe PS et celui des radicaux de gauche ont voté ce texte présenté par Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, que le Sénat examinera à son tour en juillet.
Le groupe Les Républicains et celui du Front de gauche ont voté contre pour des raisons opposées. Le groupe écologiste, qui avait voté contre la loi initiale de programmation militaire, s'est abstenu, tout comme le groupe UDI (centriste).
Ce texte a pour objet de renforcer les moyens dans la lutte contre le terrorisme à l'intérieur et à l'extérieur du territoire français après les attentats de janvier.
Les crédits supplémentaires vont permettre de préserver 18.750 emplois sur les 34.000 qui devaient initialement disparaître et de déployer 7.000 hommes avec la capacité en quelques jours de "monter" à 10.000 dans le cadre du "contrat de protection" des sites comme les écoles et les lieux de culte.
Sur les 3,8 milliards d'euros supplémentaires, à comparer à un budget 2015 de 31,4 milliards, un milliard sera consacré à l'achat de nouveaux équipements, dont des hélicoptères et des avions de transport.
Le texte comporte d'autres mesures, comme la mise en place pour les jeunes en difficulté d'un Service militaire volontaire (SMV) et la possibilité pour les militaires de créer des associations professionnelles de défense de leurs intérêts.
(Emile Picy, édité par Yves Clarisse)